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THS et risque cardiovasculaire: avantage à la progestérone micronisée sur la médroxyprogestérone
Publié le vendredi 25 octobre 2024
Le traitement hormonal de la ménopause combinant estradiol oral et progestérone micronisée est associé à un moindre risque cardiovasculaire à court terme que les estrogènes équins conjugués/acétate de médroxyprogestérone, selon une étude présentée au congrès mondial sur la ménopause de l'International Menopause Society (IMS) à Melbourne.
Une augmentation du risque d'évènements cardiovasculaires avait été montrée dans l'étude WHI chez les femmes traitées par estrogènes équins conjugués/acétate de médroxyprogestérone par rapport à celles traitées par placebo. Il a été suggéré que la progestérone micronisée, identique à la progestérone naturelle, puisse avoir un meilleur profil de sécurité cardiovasculaire que la médroxyprogestérone, rappellent John Stevenson de l'Imperial College London à Londres et ses collègues, dans le résumé de la communication.
Il n'existe cependant aucune comparaison directe portant sur ce critère entre les femmes traitées par 17 bêta-estradiol/progestérone micronisée et par estrogènes équins conjugués/acétate de médroxyprogestérone.
Ils ont effectué cette comparaison dans une étude non interventionnelle longitudinale rétrospective menée à partir d'une base de données américaine, dans laquelle ils ont identifié les femmes à qui un premier traitement par estradiol/progestérone micronisée ou par estrogènes conjugués équins/acétate de médroxyprogestérone a été délivré et suivies pendant au moins six mois.
Le risque d'évènement cardiovasculaire indésirable majeur (MACE: infarctus, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque) a été comparé entre les deux cohortes, en appliquant une méthode de pondération par l'inverse de la probabilité de traitement (IPTW) pour contrôler les facteurs de confusion.
Les deux cohortes incluaient respectivement 6.520 femmes et 29.426 femmes. Elles ont été suivies respectivement 1,2 an et 1,4 an en moyenne. Le taux d'évènements cardiovasculaires indésirables majeurs était de 23,5 pour 10.000 femmes-années dans la cohorte estradiol/progestérone micronisée contre 85,4 pour 10.000 femmes-années dans la cohorte estrogènes conjugués équins/acétate de médroxyprogestérone, soit un taux d'incidence réduit de 72% dans la première cohorte par rapport à la deuxième, calculé après pondération IPTW.
Le risque relatif pondéré d'évènement cardiovasculaire indésirable majeur était significativement réduit de 63% dans la cohorte estradiol/progestérone micronisée par rapport à la cohorte estrogènes conjugués équins/acétate de médroxyprogestérone.
"Il s'agit de la première étude montrant que les femmes traitées avec estradiol/progestérone micronisée ont un risque d'évènement cardiovasculaire indésirable majeur plus faible que les femmes traitées par estrogènes conjugués équins/acétate de médroxyprogestérone", concluent les auteurs. "Ces résultats sont en accord avec les données précédentes suggérant que la progestérone micronisée, qui est chimiquement et biologiquement identique à la progestérone naturelle, a un meilleur profil de sécurité que les progestatifs de synthèse plus anciens", ajoutent-ils.
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