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Les myocardites post-vaccination anti-Covid ont une évolution à 18 mois pas plus sévère que les autres
Publié le mercredi 26 juin 2024
L'évolution clinique à 18 mois des myocardites post-vaccination anti-Covid-19 n'est pas plus sévère que celle des myocardites non liées à la vaccination, selon une étude française présentée jeudi au congrès de l'association Emois (Evaluation, management, organisation, santé) à Lille.
Un surrisque de myocardite a été identifié dans les sept jours suivant la vaccination contre le Covid-19. Si le pronostic en sortie d'hospitalisation a été établi comme favorable, on en sait moins sur le devenir de ces cas à plus long terme, rappellent Laura Semenzato du groupement d'intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé -ANSM- et Caisse nationale de l'assurance maladie -Cnam) et ses collègues, dans le résumé de leur communication.
Ils ont identifié, à partir du système national des données de santé (SNDS), l'ensemble des personnes âgées de 12 à 49 ans hospitalisées pour myocardite entre le 27 décembre 2020 et le 30 juin 2022. Elles ont été réparties dans trois groupes selon l'origine probable de la myocardite: post-vaccinale (vaccination anti-Covid-19 à ARNm dans les sept jours précédant l'hospitalisation), post-Covid-19 (test positif ou hospitalisation pour Covid-19 dans les 30 jours précédents), ou "conventionnelle" (à l'exclusion des deux premières causes).
La fréquence des événements cardiovasculaires (hors myocardite), réhospitalisations pour myocardite, hospitalisations et décès toute cause jusqu'à 18 mois après la sortie d'hospitalisation a été comparée entre les groupes. Sur 4.619 cas de myocardite suivis en sortie d'hospitalisation, 558 ont eu lieu post-vaccination, 295 post-Covid-19 et 3.766 de manière "conventionnelle".
Les patients avec myocardite post-vaccination étaient plus jeunes, plus souvent des hommes et avaient moins d'antécédents cardiovasculaires que ceux avec une myocardite conventionnelle. Les cas de myocardite post-Covid-19 étaient en revanche plus âgés et présentaient davantage de comorbidités.
Au cours du suivi sur 18 mois, 3,2% des cas de myocardite post-vaccination ont été réhospitalisés pour myocardite, 3,4% pour évènement cardiovasculaire, 12% prenaient un traitement cardiovasculaire après 12 mois et un patient (0,2%) était décédé.
Le risque relatif ajusté de réhospitalisation était significativement moindre pour les myocardites post-vaccination que pour les myocardites conventionnelles (-30%), de même que le risque d'évènement cardiovasculaire (-42%). Il n'y avait pas de différence significative entre myocardites post-vaccinales ou myocardites post-Covid et myocardites conventionnelles sur les autres évènements présentant un intérêt. Les actes diagnostiques et les traitements étaient similaires au cours du suivi, notent les auteurs.
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