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Risque de fracture plus que doublé après l'initiation d'un traitement antihypertenseur chez les patients âgés institutionnalisés
Publié le lundi 22 avril 2024
Les personnes âgées vivant en institution ont un risque de fracture non traumatique plus que doublé dans les 30 jours suivant l'initiation d'un traitement antihypertenseur, selon une étude américaine publiée dans JAMA Internal Medicine.
Les chutes, pourvoyeuses de fractures, sont fréquentes chez les personnes âgées et les médicaments de prescription font partie des facteurs de risque de chute modifiables, en particulier les antihypertenseurs, dont une complication fréquente est l'hypotension orthostatique. Il existe cependant peu de données concernant une association entre antihypertenseurs et risque de fracture chez les personnes âgées institutionnalisées; les données disponibles concernent des personnes âgées non institutionnalisées, rappellent Chintan Dave de la Rutgers University à New Brunswick et ses collègues.
A partir des données d'une étude de cohorte rétrospective, ils ont réalisé une analyse d'émulation d'un essai cible, en comparant 12.942 personnes institutionnalisées dans des établissements de la Veterans Health Administration ayant initié un traitement antihypertenseur à 51.768 contrôles institutionnalisés n'ayant pas initié de traitement antihypertenseur, appariés selon un score de propension. L'incidence des fractures non traumatiques de l'humérus, de la hanche, du pelvis, du radius ou de l'ulna dans les 30 jours suivant l'initiation d'un traitement antihypertenseur était de 5,4 pour 100 personnes-années, contre 2,2 pour 100 personnes-années dans le groupe contrôle. Le risque relatif ajusté de fracture était multiplié par 2,42 chez les personnes ayant initié un traitement antihypertenseur.
L'étude montre également un plus grand risque de chutes sévères conduisant à une hospitalisation ou une visite aux urgences (+80%) et de syncope (+69%) après initiation d'un traitement antihypertenseur. L'augmentation du risque de fracture était numériquement plus importante chez les personnes atteintes de démence (Hazard Ratio=3,28), ayant une pression systolique supérieure ou égale à 140 mmHg (HR=3,12) ou une pression diastolique supérieure ou égale à 80 mmHg (HR=4,41), et chez celles n'ayant pas eu recours récemment à un traitement antihypertenseur (HR = 4,77).
Ces résultats "suggèrent que la prudence et une surveillance supplémentaire sont conseillées lors de l'initiation de médicaments antihypertenseurs dans cette population vulnérable", concluent les auteurs.
(JAMA Internal Medicine, publication en ligne du 22 avril)
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