La hausse de l'activité physique après un TAVI est associée à un meilleur pronostic chez les patients les moins actifs

Publié le vendredi 5 janvier 2024

APM news

WASHINGTON, 5 janvier 2024 (APMnews) - Le nombre de pas quotidien, mesuré à l'aide d'une montre connectée, augmente rapidement dans les deux mois après une implantation de valve aortique transcathéter (TAVI), et est inversement associé au risque de décès ou réhospitalisation à un an chez les patients effectuant moins de 5.000 pas quotidiens, selon une étude chinoise publiée dans Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes.

Le TAVI permet une récupération plus rapide de la qualité de vie par rapport au remplacement de valve chirurgical. Mais peu d'études ont évalué la significativité pronostique de l'activité physique après un TAVI, et cela a été fait avec un questionnaire subjectif administré à un moment donné, soulignent Jiaqi Fan de la faculté de médecine du Zhejiang à Hangzhou (Chine) et ses collègues.

Au moyen d'une montre connectée distribuée aux patients, ils ont évalué l'évolution de l'activité physique quotidienne (mesurée par le nombre de pas quotidiens) dans l'année suivant un TAVI, les facteurs influençant cette activité physique, et son association avec la mortalité et les réhospitalisations à 1 an.

L'analyse a inclus 222 patients, âgés en moyenne de 72,7 ans, dont 61% d'hommes. Au cours du suivi d'un an, 64 patients sont décédés ou ont été réhospitalisés. Les décès étaient au nombre de 6.

Une augmentation rapide du nombre de pas quotidien a été constatée dans les deux premiers mois après le TAVI, aussi bien chez les patients ni décédés ni réhospitalisés à un an que chez ceux concernés par ces pronostics. Mais le nombre de pas effectués dans les deux premiers mois était significativement moindre chez les patients décédés ou réhospitalisés à un an.

Après deux mois, le nombre de pas quotidien commençait à diminuer progressivement chez les patients décédés ou réhospitalisés dans l'année, tandis qu'il a continué à augmenter, moins rapidement, chez les patients non concernés par ce pronostic.

Au total, une activité physique plus élevée était associée à un risque de décès ou de réhospitalisation à un an significativement moindre qu'avec une activité physique faible: le risque relatif était réduit de 18% pour chaque augmentation de 1.000 pas.

Le risque de décès ou de réhospitalisation diminuait rapidement avec l'augmentation de l'activité physique jusqu'à un seuil de 5.000 pas par jour, puis tendait à être relativement stable au-delà de 5.000 pas par jour.

Après ajustement en fonction de l'âge, du sexe, de la présence d'une néphropathie chronique, du score de risque STS, du gradient moyen et de la compliance, le risque de décès ou réhospitalisation était diminué de 33% pour chaque augmentation de 1.000 pas de l'activité physique, chez les patients effectuant moins de 5.000 pas par jour. Ce risque n'était pas significativement modifié (hazard ratio = 1,12) chez les patients réalisant plus de 5.000 pas par jour.

Les auteurs rappellent que l'objectif de 1.000 pas par jour communément suggéré pour la population générale a des bases scientifiques limitées, et qu'un seuil plus bas a été proposé pour les patients plus âgés. Leur étude suggère que chez les patients ayant reçu un TAVI, âgés en moyenne de 73 ans, un seuil d'environ 5.000 pas par jour peut être proposé, pour obtenir des bénéfices sanitaires similaires.

(Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes, publication en ligne du 13 décembre)

Source: APMnews

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