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Boire plus de deux litres par semaine de boissons sucrées est associé à un surrisque de fibrillation atriale
Publié le mardi 5 mars 2024
La consommation de boissons sucrées ou artificiellement sucrées à raison de plus de 2 litres par semaine est associée à un plus grand risque de fibrillation atriale, selon une étude chinoise publiée dans Circulation: Arrhythmia and Electrophysiology.
La consommation de boissons sucrées est associée à plusieurs maladies cardiométaboliques, mais son association avec la fibrillation atriale n'est pas claire, rappellent Ying Sun de la faculté de médecine Jiao Tong à Shanghai et ses collègues.
Afin d'examiner cette association, ils ont étudié 201.856 personnes sans fibrillation atriale au départ, suivies pendant une médiane de 9,9 ans, qui ont répondu à un questionnaire alimentaire portant sur les 24 dernières heures. Au cours du suivi, 9.362 nouveaux cas de fibrillation atriale sont apparus.
Par rapport aux participants ne consommant pas ces boissons, le risque ajusté de fibrillation atriale était significativement augmenté de 10% et 20%, respectivement, avec une consommation supérieure à 2 L par semaine de boissons sucrées et de boissons artificiellement sucrées. La consommation de jus de fruit pur à raison d'au maximum 1 L par semaine était en revanche associée à un risque significativement diminué de 8% de fibrillation atriale.
Les chercheurs ont également examiné l'interaction de cette association avec le profil de risque génétique pour la fibrillation atriale des participants, déterminé par le score de risque polygénique (PRS). Les participants ont été répartis dans trois catégories selon ce score: risque génétique élevé, intermédiaire et faible. Les associations observées persistaient après ajustement sur la susceptibilité génétique à la fibrillation atriale.
Malgré l'absence d'interaction entre prédisposition génétique et consommation de ces boissons, par rapport aux participants à faible risque génétique et ne consommant pas ces boissons, les participants à risque génétique élevé et consommant plus de 2 L par semaine de boissons artificiellement sucrées avaient le risque le plus élevé de fibrillation atriale (× 3,51), et les participants à risque génétique faible et consommant jusqu'à 1 L par semaine de pur jus de fruit avaient le risque le plus faible (-23%).
La nature observationnelle de cette étude ne permet pas de conclure à une relation causale, mais plutôt que la consommation de boissons sucrées ou artificiellement sucrées peut prédire le risque de fibrillation atriale au-delà des facteurs de risque traditionnels, concluent les auteurs.
(Circulation: Arrhythmia and Electrophysiology, publication en ligne du 5 mars)
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