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Un volume pancréatique réduit est associé au risque de survenue d'une maladie cardiovasculaire ou de décès
Publié le mercredi 3 décembre 2025
Un volume pancréatique parmi les plus bas mesurés à l'IRM est associé à un plus grand risque de survenue d'une maladie cardiovasculaire ou de décès, par rapport à un volume pancréatique parmi les plus élevés, selon une étude américaine publiée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA).
Diverses maladies aiguës ou chroniques entraînent des dommages au pancréas et une atrophie de ce dernier ainsi qu'une insuffisance pancréatique. Inversement, des réductions plus subtiles du volume pancréatique pourraient permettre d'identifier des patients à haut risque de développer des évènements cliniques indésirables, soulignent Philip Thomas de l'University of Illinois à Chicago et ses collègues.
Ils ont étudié 36.592 participants à la base de données UK Biobank ayant reçu une IRM abdominale, âgés en moyenne de 55 ans. L'objectif était de déterminer l'association entre volume pancréatique et survenue d'évènements cardiovasculaires (infarctus, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral -AVC), de maladie rénale chronique et de décès.
Au cours d'un suivi médian de 13,9 ans, 757 nouveaux cas de maladie rénale chronique, 1.392 cas de maladie cardiovasculaire et 702 décès sont survenus. Les participants ayant un volume pancréatique compris dans le premier quartile (entre 6,0 mL et 53,2 mL) avaient un risque significativement plus élevé d'évènement cardiovasculaire (+67%) et de décès (+28%) que les participants du dernier quartile de volume pancréatique (entre 73,5 mL et 116,5 mL).
Les associations observées étaient non linéaires. Les chercheurs ont déterminé un seuil de volume pancréatique, ajusté sur l'âge, de 37,6 mL en dessous duquel le risque de décès était augmenté de 67% par rapport aux participants ayant un volume pancréatique plus élevé. Pour le risque de maladie cardiovasculaire, le seuil de volume pancréatique a été établi à 34,8 mL, en dessous duquel le risque était augmenté de 59% par rapport à un volume pancréatique supérieur. Il n'y avait pas d'association entre volume pancréatique et risque de maladie rénale chronique.
"Ces résultats confortent une littérature existante mais limitée sur les petits volumes pancréatiques et des recherches supplémentaires devraient déterminer si l'extraction de caractéristiques des images de volume pancréatique via des algorithmes […], comme la radiomique, apporte un nouvel éclairage sur le risque pour un individu d'avoir des issues cliniques indésirables", concluent les auteurs.
Des travaux devraient aussi identifier les mécanismes entraînant un volume pancréatique plus petit et si des traitements disponibles ou en développement pourraient réduire le risque de détérioration du volume pancréatique avec le temps, ajoutent-ils.
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