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Pose de stent dans des artères sévèrement calcifiées: l'athérectomie orbitale sans bénéfice sur le ballonnet
Publié le mardi 5 novembre 2024
L'athérectomie orbitale ne fait pas mieux que l'angioplastie par ballonnet conventionnelle pour la préparation des lésions avant l'implantation d'un stent actif dans des artères sévèrement calcifiées, montre une étude randomisée présentée mardi au congrès Transcatheter Cardiovascular Therapeutics (TCT) à Washington.
L'athérectomie orbitale est une technique récente de préparation des lésions calcifiées avant l'implantation d'une endoprothèse. Elle a prouvé sa sécurité et son efficacité dans les essais ORBIT I et II. Il reste toutefois à déterminer si cette stratégie améliore les résultats cliniques par rapport à l'angioplastie par ballonnet conventionnelle avant pose de stent actif, rappelle Ajay Kirtane du New York-Presbyterian/Columbia University Irving Medical Center à New York dans son diaporama.
Dans l'essai ECLIPSE, 2.005 patients présentant des lésions sévèrement calcifiées, dans 104 centres américains, ont été randomisés entre deux stratégies de préparation des lésions: l'athérectomie orbitale et l'angioplastie conventionnelle par ballonnet, avant de recevoir un stent actif de deuxième génération. Les lésions extrêmement calcifiées, jugées impossibles à traverser ou à dilater par ballonnet, ont été exclues de cette étude. Le critère principal d'imagerie, mesurant l'expansion minimale du stent au niveau du site de calcification maximale, s'est avéré similaire dans les deux groupes. Le taux d'échec au niveau du vaisseau cible à 1 an était de 11,5% avec l'athérectomie orbitale contre 10,0% avec l'angioplastie par ballonnet seule. La différence n'était pas statistiquement significative. Il n'y avait pas de différence entre les deux groupes concernant les évènements cliniques à un an, que ce soient les décès, les infarctus, les revascularisations guidées par l'ischémie ou les thromboses de stent.
A 30 jours, il y avait toutefois une différence significative, en faveur de l'angioplastie conventionnelle, concernant les décès de cause cardiaque (0,3% contre 1,0%). Parmi les 8 décès cardiaques dans le groupe athérectomie orbitale, 2 ont été considérés liés au dispositif, 2 autres possiblement liés au dispositif, et 4 non liés au dispositif.
"L'utilisation en routine de l'athérectomie orbitale n'a pas amélioré l'expansion du stent ni réduit les échecs au niveau du vaisseau cible à 1 an, par rapport à l'angioplastie par ballonnet conventionnelle pour la préparation des lésions coronaires sévèrement calcifiées avant la pose d'un stent actif", résume le chercheur. "Une expansion suffisante du stent et de faibles taux d'évènements indésirables peuvent être obtenus avec l'angioplastie par ballonnet conventionnelle dans une proportion importante de lésions sévèrement calcifiées, si une attention méticuleuse (avec imagerie intravasculaire) est prêtée à la préparation des lésions", conclut-il, insistant sur le fait que les essais randomisés contrôlés sont essentiels pour informer sur les stratégies thérapeutiques dans ce domaine.
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