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Après ablation d'une fibrillation atriale, une dénervation rénale diminuerait le risque de récidive
Publié le jeudi 6 novembre 2025
Chez les patients ayant bénéficié d'une procédure d'ablation d'une fibrillation atriale (FA), une deuxième intervention consistant en une dénervation rénale pourrait diminuer le risque de récidive, suggère une étude pilote, dont le résultat nécessite néanmoins confirmation dans une étude de plus grande taille, publiée par le JACC Clinical Electrophysiology.
L'intérêt d'associer ces deux procédures a déjà été suggéré dans des études qui montraient, selon une méta-analyse, une réduction de 32% du risque de récidive de la FA. Mais il s'agissait d'études dans lesquelles les patients présentaient une hypertension non contrôlée -ce qui expliquait qu'une dénervation rénale ait été réalisée. William Whang du Mount Sinai Fuster Heart Hospital à New York et ses collègues ont voulu voir si cela pouvait avoir aussi un intérêt chez des patients dont l'HTA est contrôlée.
L'hypothèse était que le bénéfice de la dénervation rénale sur le risque de FA ne viendrait pas de l'effet de diminution de la pression artérielle mais de la suppression de l'activation sympathique et de l'activité incontrôlée du système rénine-angiotensine-aldostérone, expliquent-ils. Ils ont conduit l'étude ULTRA-HFIB sur 100 patients présentant une FA paroxystique ou persistante et qui par ailleurs prenaient au moins un antihypertenseur, avec une pression artérielle contrôlée, qui ont eu une ablation de la FA puis ont été randomisés entre une dénervation rénale ou une procédure sham.
Après un an de suivi, une absence de récidive sans prise d'anti-arythmique était observée chez 67% des patients après dénervation rénale contre 49% dans le groupe contrôle. Si l'on inclut les patients qui ont continué un traitement anti-arythmique, les taux d'absence de récidive de FA étaient respectivement de 80% et 61%. Ainsi, le risque de récidive était diminué de 35%, ont calculé les chercheurs. Mais en raison de la petite taille de l'étude, ce résultat n'atteint pas la significativité statistique. Il est donc nécessaire de conduire un essai randomisé de plus grande taille pour confirmer ces résultats. Les auteurs calculent que pour obtenir un résultat statistiquement significatif, un tel essai nécessiterait d'inclure environ 330 patients.
(JACC Clinical Electrophysiology, publication en ligne du 31 octobre)
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