Nouvelles données rassurantes sur un risque d'atteinte rénale aiguë avec l'antidiabétique dapagliflozine

Publié le mercredi 30 avril 2025

L'antidiabétique inhibiteur du SGLT2 dapagliflozine n'a pas été associé à un risque accru d'atteinte rénale aiguë par rapport à la sitagliptine, un antidiabétique inhibiteur de la DPP-4, dans une vaste étude de cohorte coréenne.

Plusieurs études ont soulevé un risque potentiel d'atteinte rénale aiguë (ou AKI pour acute renal injury) avec des antidiabétiques et en particulier les inhibiteurs du SGLT2, conduisant la Food and Drug Administration (FDA) américaine à ajouter un avertissement sur les notices de ces médicaments en 2016. Des données européennes se sont montré ensuite rassurantes suggérant même un effet potentiellement protecteur de la dapagliflozine contre ce risque d'AKI, rappellent Hee-Jin Kim de l'université des femmes Ewha à Séoul et ses collègues dans Pharmacotherapy.

Dans cette étude, ils ont évalué le risque d'AKI chez les patients traités par dapagliflozine par rapport à ceux traités par sitagliptine à partir des données médico-administratives de l'assurance maladie de Corée du Sud.  Il s'agit d'une analyse rétrospective de cohorte portant sur 94.977 patients traités par dapagliflozine entre septembre 2014 et juin 2021 et autant de patients traités par sitagliptine, appariés sur score de propension. Des cas d'AKI sont survenus chez respectivement 132 et 198 patients, soit une incidence de respectivement 2,92 et 8,93 cas pour 1.000 personnes-années. Le risque d'AKI était significativement réduit chez les patients traités par dapagliflozine, de 34% par rapport à ceux traités par sitagliptine. L'effet protecteur de la dapagliflozine était retrouvé dans les différentes analyses de sensibilité.

Des variations apparaissent également selon différents facteurs initiaux, comme l'âge, le sexe et les comorbidités. L'effet protecteur de la dapagliflozine n'est pas retrouvé notamment chez les patients qui avaient une maladie rénale chronique avant d'initier le traitement. Ces résultats confirment de précédentes données menées à la fois en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, suggérant qu'il est possible de les généraliser. Des travaux complémentaires restent nécessaires pour les affiner, concluent les chercheurs.

 

(Pharmacotherapy, publication en ligne du 11 avril)

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