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Le fait d'allaiter est associé à un plus faible risque estimé de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose à long terme

Publié le jeudi 10 juillet 2025

Les femmes qui allaitent leur enfant ont un risque estimé de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose à long terme moins élevé que celles qui n'allaitent pas, et ce d'autant plus en cas de diabète gestationnel, selon une étude américaine publiée dans Obstetrics & Gynecology.

Les femmes qui allaitent leur enfant ont un risque estimé de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose à long terme moins élevé que celles qui n'allaitent pas, et ce d'autant plus en cas de diabète gestationnel, selon une étude américaine publiée dans Obstetrics & Gynecology.

L'allaitement maternel améliore la santé de la mère et de l'enfant, en réduisant notamment les facteurs de risque cardiométaboliques de la mère. Il a en outre récemment été mis en évidence une réduction du risque de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose chez les femmes qui allaitent. Mais ce bénéfice peut varier en présence de facteurs aggravants tels que le diabète gestationnel, rappellent Christine Field de l'Ohio State University à Columbus et ses collègues.

La définition du risque de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose en post-partum et son association à des facteurs modifiables comme l'allaitement et des complications de la grossesse comme le diabète gestationnel restent cependant sous-étudiées, soulignent-ils. Dans une analyse secondaire de l'étude prospective HAPO, incluant 4.540 femmes, ils ont comparé le risque estimé de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose à 10 ans et à 30 ans, calculé 10 à 14 ans après l'accouchement, chez les femmes ayant allaité et celles n'ayant pas allaité.

Plus des trois quarts des participantes (79,7%) avaient allaité, et ce taux n'était pas différent qu'elles aient eu ou non un diabète gestationnel. Entre 10 et 14 ans après l'accouchement (11,6 ans en médiane), le risque estimé de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose à 10 ans était significativement réduit chez les femmes qui ont allaité (2,3% contre 2,5%), de même que le risque estimé à 30 ans (6,2% contre 6,9%).

L'effet protecteur de l'allaitement maternel était plus important chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel. Le risque de maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose à 10 ans était de 3,1% en cas d'allaitement contre 3,9% sans allaitement chez les femmes ayant eu un diabète gestationnel (coefficient β ajusté = -0,52), contre respectivement 2,1% et 2,3% chez les femmes sans diabète gestationnel (β = -0,09).

Le risque estimé à 30 ans était de 8,7% en cas d'allaitement contre 10,8% sans allaitement chez les femmes avec diabète gestationnel (β = -1,33), tandis qu'il était de 5,8% contre 6,3%, respectivement, chez les femmes sans diabète gestationnel (β = -0,25).

"Ces résultats montrent le bénéfice potentiel de l'allaitement pour la santé cardiovasculaire à long terme, en particulier chez les femmes ayant un diabète gestationnel", concluent les auteurs.

 

(Obstetrics & Gynecology, vol 146 n°1, p11-18)

 

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