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HTA : la mortalité cardiovasculaire à très long terme similaire sous diurétiques, IEC et inhibiteurs calciques

Publié le vendredi 15 décembre 2023

WASHINGTON, 14 décembre 2023 (APMnews) - La mortalité cardiovasculaire des patients hypertendus apparaît similaire à très long terme qu'ils aient été traités initialement par diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou inhibiteurs calciques, selon une analyse secondaire de l'essai randomisé ALLHAT, publiée dans JAMA Network Open.

L'essai randomisé en double aveugle multicentrique ALLHAT a comparé l'effet du traitement initial des patients atteints d'hypertension sur les évènements coronaires fatals et les infarctus non fatals. Les résultats principaux à six ans de suivi n'ont pas montré de différence significative entre inhibiteurs calciques, IEC et diurétiques. Une analyse après 8 à 13 ans de suivi n'a pas non plus montré de différence sur le critère principal, rappellent Jose-Miguel Yamal de l'University of Texas Health Science Center à Houston et ses collègues.

Ils ont analysé et croisé les données administratives des patients correspondant à 11 années supplémentaires, soit un suivi total après la randomisation allant de 19 à 24 ans. Au total, 32.804 participants ont pu être suivis pour la mortalité de toutes causes et 22.754 participants pour la survenue d'évènements cardiovasculaires fatals et non fatals. La durée moyenne du suivi était de 13,7 ans et le suivi maximal de 23,9 ans.

Les taux de mortalité cardiovasculaire à 23 ans étaient de 23,7% dans le groupe diurétiques, 21,6% dans le groupe inhibiteurs calciques et 23,8% dans le groupe IEC. Par rapport aux diurétiques, le risque de décès cardiovasculaire n'était pas significativement augmenté avec les inhibiteurs calciques, ni avec les IEC.

Les risques de la plupart des critères secondaires n'étaient pas significativement différents entre les trois groupes. Toutefois, le risque de décès par accident vasculaire cérébral (AVC) était significativement augmenté de 19% dans le groupe IEC par rapport au groupe diurétiques, et le risque d'AVC fatal et non fatal avec hospitalisation était significativement augmenté de 11%.

Cette analyse à long terme montre "des résultats similaires à ceux observés au cours de l'essai ALLHAT", concluent les auteurs. Les IEC étaient associés à un risque accru d'AVC par rapport aux diurétiques, "et cet effet a persisté bien après la période de l'essai", ajoutent-ils.

(JAMA Network Open, publication en ligne du 4 décembre)

Source: APMnews