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L'ertugliflozine améliore la régurgitation mitrale fonctionnelle associée à l'insuffisance cardiaque
Publié le mercredi 1 mai 2024
L'inhibiteur du SGLT2 ertugliflozine (Steglatro*, Merck & Co/Pfizer) réduit la régurgitation mitrale fonctionnelle associée à l'insuffisance cardiaque avec fraction d'éjection légèrement ou modérément réduite, selon une étude randomisée contrôlée publiée dans Circulation.
Le traitement médical recommandé dans l'insuffisance cardiaque s'applique aux patients avec et sans régurgitation mitrale secondaire, mais ce traitement échoue souvent à améliorer cette dernière, rappellent Duk-Hyun Kang de l'université d'Ulsan à Séoul (Corée) et ses collègues.
Les inhibiteurs du SGLT2 font partie des traitements recommandés dans l'insuffisance cardiaque, avec fraction d'éjection préservée ou réduite. Mais ils sont peu prescrits aux patients présentant une régurgitation mitrale secondaire fonctionnelle modérée ou sévère car leurs effets sont peu connus, ajoutent les auteurs.
Ils ont évalué les effets de l'ertugliflozine dans l'essai EFFORT mené auprès de 128 patients randomisés entre l'inhibiteur du SGLT2 et un placebo pendant 12 mois, en plus du traitement médical recommandé. Les patients étaient atteints d'insuffisance cardiaque de classe fonctionnelle NYHA II ou III, avec une fraction d'éjection comprise entre 35% et 50%, et une régurgitation mitrale fonctionnelle chronique avec une surface effective de l'orifice régurgitant supérieure à 0,1 cm².
La diminution de la surface effective de l'orifice régurgitant a été significativement plus importante sous ertugliflozine que sous placebo (-0,05 cm² contre +0,03 cm²).
En outre, le volume de régurgitation a été significativement réduit de 11,2 ml par l'ertugliflozine par rapport au placebo, l'indice de volume de l'oreillette gauche a été significativement réduit de 6,0 ml/m² et la déformation longitudinale globale du ventricule gauche a été significativement réduite de 1,44%.
Des évènements indésirables graves sont apparus chez 1,6% des patients sous ertugliflozine contre 9,2% sous placebo.
"Les inhibiteurs du SGLT-2 devraient être pris en considération pour optimiser le traitement médical des patients ayant une régurgitation mitrale fonctionnelle associée à l'insuffisance cardiaque", concluent les auteurs.
(Circulation, publication en ligne du 1er mai)
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