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Diabète de type 2: plus il survient tôt, plus le risque cardiovasculaire et de décès est élevé

Publié le mercredi 24 avril 2019

WASHINGTON, 19 avril 2019 (APMnews) - L'âge au moment du diagnostic du diabète de type 2 est un facteur pronostique important de risque cardiovasculaire et de mortalité, ces risques étant les plus élevés lorsque la maladie apparaît à un âge jeune, selon une étude suédoise publiée dans Circulation.

Ces résultats rejoignent ceux de la même équipe publiés l'année dernière, qui montraient la même association pour le diabète de type 1.

Naveed Sattar de l'université de Glasgow (Royaume-Uni) et ses collègues ont examiné les données du registre suédois du diabète, dans lequel 318.083 patients diabétiques de type 2 ont été inclus entre 1998 et 2012. Ils ont été comparés à plus de 1,6 million de contrôles appariés sélectionnés au hasard dans la population générale. Ils ont été suivis jusqu'en 2013 pour les évènements cardiovasculaires et 2014 pour la mortalité. Le suivi médian était de 5,63 ans.

Les patients diagnostiqués à 40 ans ou avant avaient le sur-risque le plus élevé d'évènements cardiovasculaires et de mortalité: par rapport aux contrôles, le risque de mortalité globale était multiplié par 2,05, le risque de mortalité cardiovasculaire par 2,72, le risque de mortalité non cardiovasculaire était augmenté de 95%, le risque de maladie cardiovasculaire était multiplié par 3,52, le risque d'insuffisance cardiaque par 4,77, le risque de maladie coronaire par 4,33.

A chaque décennie supplémentaire de diagnostic du diabète de type 2, ces risques s'atténuaient progressivement. Lorsque le diagnostic était posé entre 51 et 60 ans, le risque de mortalité était augmenté de 33%, la mortalité cardiovasculaire de 29%, la mortalité non cardiovasculaire de 37%, et le risque de maladie cardiovasculaire de 66%.

Après 70 ans, le risque de mortalité n'était plus augmenté, et les risques cardiovasculaires étaient très atténués.

Avec un diagnostic à 80 ans, l'espérance de vie était la même que celle des contrôles, alors qu'un diagnostic avant 20 ans était associé à 10 années de vie en moins.

Dans l'ensemble, les sur-risques étaient numériquement plus élevés chez les femmes atteintes de diabète de type 2.

Les auteurs concluent que les recommandations en termes d'objectifs thérapeutiques concernant le contrôle des facteurs de risque devraient être plus agressives pour les patients développant un diabète à un jeune âge. En outre, de nombreux patients âgés développant la maladie mais sans maladie cardiovasculaire n'ont pas nécessairement besoin d'une prise en charge agressive, et il serait utile de réévaluer les objectifs thérapeutiques dans cette population. Les besoins en termes de dépistage du diabète chez les plus de 80 ans devraient aussi être ré-évalués, estiment-ils.

(Circulation, publication en ligne du 8 avril)

Source : APM News

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