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Arrêter de fumer diminue rapidement le risque cardiovasculaire, mais il faut quand même 15 ans pour supprimer tout surrisque
Publié le mardi 20 août 2019
WASHINGTON, 20 août 2019 (APMnews) - Arrêter de fumer permet de diminuer significativement le risque d'événement cardiovasculaire, mais le risque des ex-fumeurs reste longtemps plus élevé que celui des non-fumeurs et met 15 ans pour redescendre au même niveau que ces derniers, montre une étude épidémiologique américaine publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) mardi.
Les cigarettes sont considérées comme étant responsables de 20% des décès cardiovasculaires et l'arrêt du tabagisme diminue le risque cardiovasculaire. Mais la vitesse à laquelle le risque diminue n'était pas clairement connu, selon Meredith Duncan de l'université Vanderbilt à Nashville (Tennessee) et ses collègues.
Ils ont conduit une étude rétrospective de la cohorte de Framingham, cette ville du Massachusetts près de Boston, dont toute la population adulte a fait l'objet d'un suivi de longue durée, sur deux générations.
Les chercheurs ont inclus les données de 8.770 personnes âgées de 42,2 ans en médiane à l'inclusion, sans maladie cardiovasculaire au départ, dont 46,9% étaient fumeurs, 13,6% anciens fumeurs et 39,5% non fumeurs. Durant 26,4 ans de suivi médian, 2.435 premiers événements cardiovasculaires ont été rapportés.
Alors que chez les fumeurs l'incidence des événements cardiovasculaires était de 11,56 pour 1.000 personnes-années, chez les personnes ayant arrêté dans les 5 ans précédents l'incidence n'était plus qu'à 6,94/1.000 personnes-années. L'arrêt du tabagisme a donc un bénéfice substantiel dans les années suivantes.
Néanmoins, il fallait attendre la 16e année après l'arrêt du tabac pour que le risque d'événement cardiovasculaire ne soit plus augmenté par rapport au risque des personnes n'ayant jamais fumé, ont constaté les chercheurs.
La baisse de risque était la plus importante dans les 5 premières années, puis plus lente dans les 10 années suivantes.
Dans un éditorial, Thomas Cole, éditeur du JAMA, estime qu'il y a un message positif: les personnes qui arrêtent de fumer en tirent un bénéfice en termes de prévention dès les premières années suivant l'arrêt. Mais on peut aussi voir un message plus décevant: en termes de santé publique, même dans les pays où le tabagisme diminue, il faudra un grand nombre d'années avant que le bénéfice au niveau cardiovasculaire soit complet.
Source : APMnews
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