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Allergie de contact à un implant cardiaque : une situation rare mais importante

Publié le lundi 8 avril 2019

WASHINGTON, 4 avril 2019 (APMnews) - L'allergie de contact associée à un dispositif cardiaque implanté semble un phénomène rare mais avec un impact important, estiment des chercheurs américains dans une lettre parue mercredi dans JAMA Dermatology.

Matthew Gold de la Duke University School of Medicine à Durham et ses collègues rapportent les résultats d'une étude rétrospective portant sur 11 patients ayant subi 15 tests allergologiques épicutanés avec des allergènes présents dans les implants.

Ces allergènes ont été identifiés par les systèmes Chemotechnique* et Allergeaz* ou indiqués par les fabricants d'implants. Le dispositif implanté était dans 6 cas un pacemaker et dans 5 cas un défibrillateur.

Le test a été proposé après la survenue d'une réaction allergique, une éruption cutanée, des symptômes cutanés et une suspicion d'infection. Un prurit et une douleur étaient fréquents, un érythème était présent au niveau de la cicatrice de l'implant chez 8 patients (72,7%).

Dans 8 cas, l’implant a été extrait et dans 6 cas, l’explantation a eu lieu avant le patch test.

Dans 7 cas, le résultat de cultures était disponible. Il était négatif dans 5 cas.

Six patients (55%) ont présenté un patch test positif dont 4 (36%) à des métaux. Les autres allergènes incriminés étaient des accélérateurs de caoutchouc, la lidocaïne, le silicone et un tampon imprégné de dexaméthasone.

Les auteurs rappellent que des études ont montré des réactions à des accélérateurs de caoutchouc: le thiurame dans le cas de dispositifs cardiaques, le carbamate et la diphénylguanidine pour d'autres dispositifs.

Le dispositif avait été explanté avant le premier patch test chez 4 patients sur 6.

Parmi ces patients, une majorité a pu se voir réimplanter un dispositif avec succès. "Preuve que lorsque l'allergie est identifiée, une réimplantation guidée par l'allergène permet d'améliorer le pronostic", commentent les auteurs.

Dans un cas, aucun implant alternatif n'a pu être identifié et un traitement par prednisone a été mis en place.

Sur les 5 patients qui ont présenté un patch test négatif, le dispositif a pu être maintenu dans 3 cas, ce qui démontre la valeur diagnostique de ces patchs tests, soulignent les auteurs.

(JAMA Dermatology, édition en ligne du 3 avril)

Source : APM News

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