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Le risque d'AVC post-infarctus reste accru jusqu'à trois mois

Publié le mardi 23 octobre 2018

ATLANTA, 22 octobre 2018 (APMnews) - Le risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique qui suit un infarctus du myocarde semble durer au-delà de la période d'un mois considérée habituellement à risque, suggère une étude qui doit être présentée lundi au congrès de l'American Neurological Association (ANA), à Atlanta.

De précédents travaux ont montré que les semaines qui suivent la survenue d'un infarctus sont associées à un risque accru d'AVC. Mais la durée de ce risque restait jusqu'à présent incertaine et était évaluée à un mois, rappelle la société savante dans un communiqué.

Ces nouvelles données « devraient encourager une prise en charge préventive de l'AVC plus longue et plus active chez les patients ayant fait une crise cardiaque », commente la présidente du comité consultatif du programme scientifique de l'ANA, le Dr Elizabeth Ross de la Weill Cornell Medicine à New York.

Dans cette étude, le Dr Alexander Merkler du Weill Cornell Medical College à New York et ses collègues ont réalisé une analyse rétrospective des données d'un échantillon représentatif de bénéficiaires du Medicare de 66 ans et plus, recueillies entre 2008 et 2015.

Ils ont recherché les patients ayant eu un infarctus du myocarde et ont examiné leur évolution jusqu'à la survenue d'un AVC ischémique (en excluant les cas d'AVC survenant en peropératoire d'une intervention coronaire percutanée lors de l'hospitalisation pour infarctus), du décès, de la fin de couverture par Medicare ou la période d'analyse au 30 septembre 2015.

Parmi plus de 1,7 million de bénéficiaires éligibles, 46.182 ont été hospitalisés pour un infarctus du myocarde et 80.466 pour un AVC ischémique.

Après ajustement sur les données démographiques, les facteurs de risque d'AVC et les comorbidités de Charlson, il apparaît que le risque d'AVC était le plus élevé au cours des 4 premières semaines suivant la sortie de l'hôpital des patients ayant fait un infarctus, multiplié significativement par 2,7 par rapport à des patients n'ayant pas eu d'infarctus.

Le risque d'AVC reste significativement élevé au cours des semaines 5 à 8 post infarctus, doublé par rapport au groupe contrôle, puis entre les semaines 9 et 12 multiplié par 1,6.

Après 12 semaines, le risque n'est plus significativement augmenté.

L'analyse par sous-groupe indique que cette période prolongée de risque accru d'AVC ischémique concerne l'ensemble des patients ayant eu un infarctus du myocarde, qu'ils aient ou non une élévation du segment ST, ajoutent les chercheurs.

Ces résultats suggèrent que l'infarctus du myocarde est associé à un risque accru d'AVC ischémique qui semble durer deux mois de plus que la période considérée actuellement à risque, concluent-ils.

Source : APM International

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