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Trop de "bon cholestérol" s'avère mauvais pour la santé
Publié le mercredi 5 septembre 2018
Congrès de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) 2018
MUNICH, 30 août 2018 (APMnews) - Un taux trop élevé de HDL-cholestérol, considéré habituellement comme le "bon cholestérol", serait en réalité mauvais et augmenterait le risque cardiovasculaire, selon une étude épidémiologique américaine présentée samedi au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) à Munich.
Le HDL-cholestérol est considéré comme positif d'une part sur la base de données cliniques, d'autre part parce qu'il a un rôle de transport du cholestérol vers le foie pour y être éliminé. Mais Marc Allard-Ritack de l'université d'Atlanta et ses collègues se sont demandés si, à concentration très élevée, il pouvait encore exercer correctement cette fonction athéroprotective.
Ils ont conduit une étude sur 5.965 personnes de 63 ans en moyenne qui ont été suivies durant 3,9 ans. Elles ont été divisées en plusieurs groupes selon leur taux de HDL-cholestérol.
Il s'est avéré que la relation entre le taux de HDL-C et le risque de décès de cause cardiovasculaire ou infarctus du myocarde avait la forme d'une courbe en U: aux deux extrémités de la courbe, c'est-à-dire aux taux les plus bas et les plus élevés, le risque augmentait.
Si l'on prenait un HDL-C entre 0,5 et 0,6 g/l, d'une part les patients ayant un taux inférieur à 0,3 g/l avaient un risque de décès cardiovasculaire ou infarctus augmenté de 62%, comme on s'y attendait. Mais d'autre part, les chercheurs montrent que les personnes dont le taux de HDL-C était supérieur à 0,6 g/l avaient un risque augmenté de 45%.
"Il est peut-être temps de changer la façon dont nous voyons le HDL-cholestérol", estime le chercheur dans un communiqué de l'ESC. "Traditionnellement, les médecins ont dit à leurs patients que plus leur 'bon' cholestérol était élevé, mieux c'était. Mais les résultats de cette étude et d'autres travaux suggèrent que cela ne serait plus le cas.".
Mais d'autres travaux sont nécessaires pour clarifier cette question. Il évoque la possibilité que les taux très élevés de HDL-cholestérol représentent un "HDL dysfonctionnel qui promeut au lieu de protéger contre les maladies cardiovasculaires".
Source : APM International
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