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Risque de goutte chez les diabétiques divisé par deux avec le fénofibrate
Publié le mardi 27 février 2018
LONDRES, 27 février 2018 (APMnews) - L'hypolipémiant fénofibrate a divisé par deux le risque de crise de goutte chez des diabétiques, dans l'étude FIELD qui confirme, de façon randomisée et sur un grand nombre de patients, l'intérêt de ce médicament dans cette indication.
Cette nouvelle analyse de l'étude FIELD -dans laquelle le fénofibrate avait été évalué contre placebo chez des diabétiques de type 2, avec un résultat très mitigé sur le risque cardiovasculaire- est publiée dans le Lancet Diabetes & Endocrinology.
Plusieurs équipes ont rapporté que le fénofibrate aurait un effet positif sur la goutte, des rémissions ayant même été décrites. Mais il s'agissait de séries de cas. Il n'y avait pas d'étude randomisée.
Boris Waldman de l'université de Sydney et ses collègues ont profité des données disponibles de l'étude FIELD, dans laquelle le fénofibrate avait été comparé à un placebo chez 9.795 diabétiques, pour évaluer de façon randomisée l'effet de ce médicament sur la goutte.
Le fénofibrate a diminué rapidement et de façon durable la concentration d'acide urique de 20%.
Le risque de première crise de goutte a été divisé par deux. Durant les 5 ans de suivi, il y a eu 151 crises dans le groupe placebo, contre seulement 81 crises dans le groupe fénofibrate.
Cela concernait principalement les patients ayant un taux élevé d'acide urique. Chez ceux ayant un taux supérieur à 0,36 mmol/l, le risque de première crise de goutte s'élevait à 7,7% avec le placebo et 3,4% avec le fénofibrate. En restreignant la population aux patients au-dessus du seuil de 0,42 mmol/l, le risque de goutte était respectivement de 13,9% et 5,7%.
Le bénéfice du fénofibrate sur la goutte était observé même chez les patients déjà sous allopurinol à leur inclusion dans l'étude.
De plus, il y a eu plus d'instauration de nouveaux traitements de la goutte dans le groupe placebo.
Le fénofibrate, qui a déjà un intérêt potentiel pour améliorer le profil lipidique et diminuer le risque de rétinopathie, "pourrait constituer un traitement additionnel utile pour la goutte chez les diabétiques", une population à risque augmenté de cette pathologie, concluent les auteurs.
(The Lancet Diabetes & Endocrinology, publication en ligne du 26 février)
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