LDL cholestérol et athérosclérose : toujours plus ?

Publié le lundi 2 novembre 2020
dans

Auteur :

Pr Jean Ferrières

Pr Jean Ferrières
CHU Rangueil, Toulouse

Il est commun de dire que beaucoup de mammifères ont des taux de LDL cholestérol bien en dessous de 0,7 g/l ou des taux de cholestérol total bien inférieurs à 0,75 g/l. On dit également que les sociétés primitives ou celles qui ont survécu aujourd'hui, ont des taux de cholestérol total entre 1 g et 1,30 g/l. Enfin, le fœtus a des taux de cholestérol total inférieurs à 1 g/l et le bébé à la naissance présente des taux de cholestérol total d'environ 0,5 g/l.

Des sujets qui présentent des mutations « perte de fonction » du gène qui code pour la protéine PCSK9 ont des taux de LDL cholestérol aux alentours de 0,2 g/l et ces sujets sont en bonne santé et ils sont capables de donner naissance à des enfants qui sont sains. 

Le LDL cholestérol joue un rôle central dans l'athérosclérose et il est commun de dire qu'il n'y aurait pas d’athérosclérose s'il n'y avait pas de LDL cholestérol ! Cet adage est probablement vrai pour l'athérosclérose classique et ne concerne évidemment pas les situations d'angor spastique ou les thrombus coronaires chez les gros fumeurs qui présentent des infarctus du myocarde à un très jeune âge. 

Quoi qu'il en soit, depuis l'étude 4S jusqu'aux dernières études avec les anticorps monoclonaux, en passant par les études qui ont réalisé des associations thérapeutiques, le LDL cholestérol est passé de 1,90 g/l dans l'étude 4S à des valeurs inférieures à 0,2 g/l dans les dernières études avec les anticorps monoclonaux. 

Alors que les études de pronostic cardiovasculaire avec les statines ont montré une baisse de 22 % du risque cardiovasculaire à chaque baisse de 0,39 g/l de LDL cholestérol, les études d'association entre les statines et d'autres hypolipidémiants ont montré une baisse de 21 % du risque cardiovasculaire à chaque baisse de 0,39 g par litre de LDL cholestérol. En synthèse, toute baisse de 0,39 g/l du LDL cholestérol est associée à une baisse de 21 % du risque cardiovasculaire quelle que soit l’approche thérapeutique hypolipidémiante. 

En résumé à ce jour, la baisse prononcée du LDL cholestérol assure de manière constante une amélioration du risque cardiovasculaire. Différentes sociétés savantes de cardiologie ont donc approuvé les résultats des essais thérapeutiques en proposant des valeurs aussi basses que 0,4 g/l de LDL cholestérol en tant qu'objectif thérapeutique chez les sujets les plus à risque.

Retrouvez l'intégralité de notre dossier spécial "La saga du cholestérol : jusqu'où faire baisser le LDL-C ?"

 

Ce contenu vous est proposé avec le soutien institutionnel de Sanofi

Sanofi