Déclaration de la Société européenne d’hypertension (ESH) sur l’hypertension, concernant les bloqueurs du système Rénine Angiotensine et la maladie COVID-19 causée par le coronavirus SARS-CoV-2
Retrouvez la déclaration en anglais sur le site de l'ESH. Mise en ligne en français sur le site de la SFHTA.
Ne pas interrompre les IEC et le ARA2 administrés en chronique pour les pathologies cardiovasculaires ou rénales dans le cadre actuel de l'épidémie de COVID-19.
Il n’existe actuellement aucune preuve claire que l’hypertension en soi soit associée à un risque accru d’infection par COVID-19. Par conséquent, les patients souffrant d’hypertension doivent appliquer les mêmes précautions que les sujets de la même catégorie d’âge et avec le même profil de comorbidités (https://www.ecdc.europa.eu/en/novel-coronavirus-china).
Chez les patients stables présentant des infections à COVID-19 ou à risque d’infection à COVID-19, le traitement par les IEC (médicaments dont le nom générique se termine par -pril) et les ARA2 (médicaments dont le nom générique se termine par sartan) doit être exécuté conformément aux recommandations des lignes directrices ESC / ESH 2018. 1
Les données actuellement disponibles sur les infections à COVID-19 ne soutiennent pas une utilisation différentielle des IEC par rapport aux sartans chez les patients COVID-19.
Néanmoins, chez les patients atteints de COVID-19 présentant des symptômes sévères ou une septicémie, les antirétroviraux et autres médicaments antihypertenseurs doivent être utilisés ou arrêtés au cas par cas, en tenant compte des directives actuelles.
Des recherches plus approfondies analysant les données en constante augmentation sur l’impact de l’hypertension et des médicaments antihypertenseurs, en particulier les antirétroviraux, sur l’évolution clinique des infections à COVID-19 sont justifiées.
Les mêmes recommandations ont été émises par la société européenne de cardiologie et internationale d'HTA.
Les recommandations habituelle d'interruption des IEC et des ARA2 restent valides (insuffisance rénale aiguë, déshydratation, diarrhée, hypovolémie…).
Attention, ces déclarations reflètent les preuves actuelles au moment de la publication et peuvent nécessiter une mise à jour en fonction de nouveaux éléments.