Dossier special : dyslipidémies : quand prescrire et pour quelles cibles ?
La prise en charge des dyslipidémies est une étape essentielle dans la prévention primaire et secondaire des pathologies cardiovasculaires. Nous proposons une mise au point des recommandations de traitement et des éléments d’actualité utiles au prescripteur cardiologue.
Pr Eric Bruckert et Dr Antonio Gallo
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Recommandations actuelles
La prise en charge des dyslipidémies repose sur une évaluation personnalisée du risque cardiovasculaire du patient. Si des cartes de risque aident le praticien dans l’orientation de sa propre stratégie diagnostique/thérapeutique, elles ne sont pas valables dans certaines conditions. Le choix du traitement pharmacologique repose sur l’évaluation de l’écart entre les taux de LDL-cholestérol (LDL-c) du patient et ses objectifs théoriques, mais attention ! les seuils de traitement et les objectifs de traitement ne sont pas les mêmes. Par ailleurs, si d’une part le traitement par statine n’est pas la première étape thérapeutique (les modifications du mode alimentaire le sont souvent), d’autre part il n’est parfois pas suffisant pour atteindre les objectifs. Au cas par cas, d’autres traitements pourront être proposés.
Pr Eric Bruckert et Dr Antonio Gallo
Les difficultés de prise en charge
Dans ce chapitre, nous allons nous focaliser sur trois éléments qui font objet de beaucoup de questionnements auprès des praticiens. En premier, l’effet des médias sur la prise des médicaments crée un pré-conditionnement très fort vis-à-vis de certains patients. Cela est un vrai challenge pour le praticien qui est confronté souvent aux questionnements du patient et au report de symptômes souvent pas en lien avec le traitement. Deuxièmement, les triglycérides, éléments du bilan lipidique jusqu’à présent non associés de façon nette à une augmentation du risque cardiovasculaire, font leur preuve de facteurs de risque indépendant de maladie cardiovasculaire. Enfin, une question toujours ouverte concerne aussi la prise en charge des personnes âgées : quand arrêter le traitement ? Faut-il introduire un traitement ? Jusqu’à quel âge ?
Pr Eric Bruckert et Dr Antonio Gallo
Tips and tricks
L’instauration d’un rapport de confiance avec le patient dès la première évaluation du risque cardiovasculaire fait le lit de toute bonne observance des indications thérapeutiques. Cela repose sur trois aspects fondamentaux : l’information transparente sur le risque cardiovasculaire, sur la motivation du choix thérapeutique et sur la nature et fréquence des effets secondaires ; le partage des objectifs, des craintes et des questionnements du patient ; l’engagement réciproque sur l’exploration de plusieurs éventuelles options thérapeutiques.
Pr Eric Bruckert et Dr Antonio Gallo
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