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Le ticagrélor seul pendant 2 ans après pose de stent actif semble bénéfique dans les lésions complexes
Publié le vendredi 24 mai 2019
PARIS, 24 mai 2019 (APMnews) - Le traitement anti-agrégant plaquettaire après pose de stent actif débutant par 1 mois de bithérapie suivie du ticagrélor (Brilique*, AstraZeneca) en monothérapie pendant 2 ans semble bénéfique dans les lésions complexes, par rapport au traitement anti-agrégant plaquettaire standard, selon une sous-analyse de l'étude GLOBAL LEADERS présentée mardi au congrès EuroPCR à Paris.
Le traitement anti-agrégant standard après pose de stent actif coronaire est une bithérapie aspirine + inhibiteur du P2Y12 pendant un an, suivie de l'aspirine seule. Il a pour objectif de diminuer le risque thrombotique, mais la bithérapie anti-agrégante est associée à un risque de saignement. La durée optimale de la bithérapie reste à préciser.
L'analyse principale de l'essai GLOBAL LEADERS n'avait pas montré de supériorité d'une stratégie consistant en une bithérapie d'un mois suivie du ticagrélor seul pendant 2 ans, par rapport au traitement standard. Parmi les 15.991 patients inclus, traités pour angor stable ou syndrome coronaire aigu, 4.570 ont fait l'objet d'une intervention coronaire percutanée dite "complexe", plus à risque car concernant des lésions dans plusieurs vaisseaux, des lésions longues ou encore des lésions des bifurcations.
Les chercheurs ont analysé les résultats dans ce sous-groupe de patients, présentés lors d'une session Hot Line du congrès. Le critère principal évalué était constitué des décès de toute cause et des nouveaux infarctus avec onde Q.
Dans les lésions complexes, le critère principal a été significativement réduit de 36% dans le bras ticagrélor en monothérapie, selon le diaporama ayant servi de support à la présentation en session Hot Line. Le risque de mortalité de toute cause a été significativement réduit de 33% et le risque d'infarctus avec onde Q de 47%.
Ce critère n'était pas significativement réduit chez les patients ayant des lésions non complexes.
Le risque de saignement (BARC 3 ou 5) était similaire dans les 2 bras.
Ainsi, le ticagrélor en monothérapie après 1 mois de bithérapie anti-agrégante est associé à un bénéfice clinique net significatif dans le sous-groupe de patients ayant des lésions complexes, soulignent les auteurs, rappelant que le traitement des lésions complexes avec stents actifs est associé à un risque plus élevé d'évènements ischémiques et hémorragiques à 2 ans, par rapport aux lésions non complexes. Le bénéfice de cette nouvelle stratégie était en outre plus important à mesure que le nombre de caractéristiques à haut risque augmentait.
Ces résultats doivent être confirmés dans des essais randomisés spécifiquement sur cette population de patients, notent les auteurs.
Source : APMnews
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