1 minute de lecture
HTA chez les femmes âgées : les alpha-bloquants associés à un plus grand risque d'hypotension
Publié le mardi 30 juillet 2019
WASHINGTON, 30 juillet 2019 (APMnews) - Le traitement de l'hypertension avec des alpha-bloquants chez les femmes âgées est associé à un plus grand risque d'hypotension que les autres catégories d'anti-hypertenseurs, selon une étude canadienne publiée dans Hypertension.
Les alpha-bloquants sont couramment prescrits dans le cadre des régimes d'associations médicamenteuses dans le traitement de l'hypertension. A l'initiation du traitement, ils ont été associés à une hypotension orthostatique et une tachycardie, responsables de syncopes, chutes et fractures en début d'utilisation, soulignent Swapnil Hiremath de l'hôpital universitaire d'Ottawa et ses collègues. Ces risques sont potentiellement plus forts chez les personnes âgées. D'où leur relégation en 4e ou 5e ligne de traitement.
Néanmoins ils continuent d'être couramment utilisés chez les patients nécessitant plusieurs anti-hypertenseurs ou ceux qui sont intolérants aux autres agents, et on ne sait pas quels sont les bénéfices et risques potentiels dans une population âgée en vie réelle, notent les auteurs.
Ils ont évalué le risque d'hypotension et d'évènements indésirables associés (syncopes, fractures, chutes) lors de l'utilisation des alpha-bloquants, au sein d'une cohorte rétrospective de femmes âgées de 66 ans et plus. Ils ont identifié 14.106 femmes qui ont reçu des alpha-bloquants, qu'ils ont comparées à autant de femmes ayant reçu d'autres catégories d'anti-hypertenseurs, appariées en fonction d'un score de propension.
Sur 1 an, l'incidence des hypotensions et évènements indésirables associés a été de 95,7 pour 1.000 personnes-années chez les femmes sous alpha-bloquants et de 79,8 pour 1.000 personnes-années dans le groupe contrôle, soit un risque relatif augmenté de 10% avec les alpha-bloquants.
En particulier, le risque associé aux alpha-bloquants était plus élevé pour l'hypotension (risque relatif augmenté de 71%) et pour les syncopes (risque relatif augmenté de 44%). Il n'y avait pas de différence entre les 2 groupes concernant les chutes, les fractures, les évènements cardiaques indésirables ni la mortalité de toute cause.
"Nos résultats suggèrent que les alpha-bloquants devraient être utilisés avec prudence, même en tant que traitement ajouté, dans l'hypertension", concluent les auteurs, suggérant d'utiliser d'autres anti-hypertenseurs.
Source : APMnews
Articles les plus lus

Défibrillateur cardiaque Lifevest : un intérêt confirmé dans la vraie vie
Publié le vendredi 25 janvier 2019
L'arrêt des statines chez des personnes âgées en bonne santé associé à un risque cardiovasculaire accru
Publié le vendredi 2 août 2019
FA: la prise d'AINS sous anticoagulants oraux associée au risque hémorragique non gastro-intestinal
Publié le jeudi 5 décembre 2019
La prise de statine augmenterait les risques d'infections de la peau et des tissus mous
Publié le vendredi 11 octobre 2019
0 commentaire
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté. Se connecter