2 minutes de lecture
AHA 2022 : l'étude PROMINENT
Publié le lundi 7 novembre 2022
Auteur :
Laurie Soulat-Dufour
Hôpital Saint-Antoine, AP-HP
Paris
En direct de l'AHA Congress 2022
“PROMINENT : Pemafibrate to Reduce Cardiovascular Outcomes by Reducing Triglycerides in Patients With Diabetes", présenté à l’AHA 2022 par Aruna D Pradhan (Etats-Unis), samedi 5 novembre 2022.
Publication simultanée: Das Pradhan et al, N Engl J Med. 2022. DOI: 10.1056/NEJMoa2210645
Contexte
Des taux élevés de triglycérides sont associés à un risque cardiovasculaire accru, mais le lien entre la réduction du taux et la réduction du risque d’évènement cardiovasculaire est incertain. Le pémafibrate, un modulateur sélectif du récepteur α activé par les proliférateurs de peroxysomes, réduit les taux de triglycérides et d’autres lipides.
Méthodes
PROMINENT est une étude multicentrique chez des patients avec diabète de type 2 et hypertriglycéridémie légère à modérée (200 à 499 mg/dl), avec HDL < 40 mg/dl, randomisés pour recevoir du pémafibrate (0,2 mg x 2/j) ou un placebo. Le critère de jugement principal est composite, infarctus du myocarde non fatal, AVC ischémique, revascularisation coronaire ou décès de cause cardiovasculaire.
Résultats
Parmi les 10 497 patients inclus, 66,9 % avaient déjà eu une maladie cardiovasculaire. Le taux médian de triglycérides à jeun était de 271 mg/dL, le HDL de 33 mg/dL et de LDL de 78 mg/dL. Le suivi médian était de 3,4 ans. Par rapport au placebo, les effets du pémafibrate sur les taux de lipides à 4 mois étaient de -26,2 % pour les triglycérides, -25,8 % pour le cholestérol des lipoprotéines de très basse densité (VLDL), -25,6 % pour le cholestérol résiduel , -27. 6 % pour l'apolipoprotéine C-III, et 4,8 % pour l'apolipoprotéine B.
Le critère de jugement principal est survenu chez 572 patients du "groupe pémafibrate" et chez 560 de ceux du "groupe placebo" (HR 1,03 ; IC95 % 0,91-1,15).
L'incidence globale des effets indésirables graves ne différait pas significativement entre les groupes, mais le pémafibrate était associé à une incidence plus élevée d'effets indésirables rénaux et thromboemboliques veineux et une incidence plus faible de stéatose hépatique non alcoolique.
Conclusion
Chez les patients souffrant de diabète de type 2, d'hypertriglycéridémie légère à modérée et de faibles taux de HDL et LDL, l'incidence des événements cardiovasculaires n'était pas plus faible dans le "groupe pémafibrate" en comparaison avec le "groupe placebo", malgré la réduction du taux de triglycérides, de cholestérol VLDL, de cholestérol résiduel et d'apolipoprotéine C-III dans le groupe pémafibrate.
Toute l'actualité de l'AHA 2022
Dans la même thématique
Articles les plus lus

Embolie pulmonaire et cancer : les recommandations changent
Publié le 17 février 2022
De nouvelles stratégies de prise en charge pour les patients intolérants aux statines
Publié le jeudi 3 novembre 2022
L’hypertension artérielle : un fléau que l’on peut vaincre
Publié le mercredi 2 février 2022
CTT (150 000 patients) : les douleurs musculaires sous statines sont fréquemment rapportées mais très rarement imputables au traitement
Publié le dimanche 28 août 2022
L’essentiel des recommandations ESC 2022 en cardio-oncologie par le groupe de cardio-oncologie de la SFC - L'édito
Publié le mardi 27 septembre 2022