La non-adhésion thérapeutique : une origine multifactorielle

Mis à jour le lundi 21 mars 2022
dans
Benjamin Kably

Dr Benjamin Kably
Pharmacologue
HEGP, Paris

La non-adhésion thérapeutique est d’origine multifactorielle, associant, à divers degrés, des facteurs :

  1. socio-économiques, culturels et environnementaux : la précarité, et le faible niveau d’éducation sont des facteurs défavorables à une bonne adhésion thérapeutique.
  2. liés aux professionnels de santé et à leur relation avec les patients : La qualité de l’interaction (relation positive, avec une bonne qualité de communication, d’empathie et une attitude non critique) de la relation patient-médecin patient-pharmacien et médecin-pharmacien joue un rôle essentiel dans la persistance. La non-prise en compte des effets indésirables rapportés par les patients est source de non-adhésion thérapeutique.
  3. liés au traitement : La complexité de l’ordonnance est un des facteurs les plus souvent associés à la non-adhésion thérapeutique. On entend par « complexité » la présence d’un très (trop) grand nombre de traitements, en prises pluriquotidiennes, ou l’obligation du respect des horaires de prise. La non-adhésion thérapeutique est favorisée par les changements fréquents de prescription. La simplification des ordonnances doit être envisagée.
  4. liés au patient : Les âges extrêmes, le sexe féminin, les troubles cognitifs, des éléments comportementaux/psychologiques (anxiété, dépression, manque de motivation ou de confiance en soi, manque de connaissances médicales), la faible perception du bénéfice à attendre du traitement (ou du risque encouru à ne pas le suivre) et le recours à des thérapies « alternatives » sont associés à la non-adhésion thérapeutique. La mauvaise compréhension de l’ordonnance et la peur de la dépendance au traitement et de survenue d’effets indésirables peuvent impacter négativement l’adhésion thérapeutique.
  5. liés au système de santé et à la relation avec les acteurs de santé : la non-accessibilité aux traitements et aux consultations liées au coût restant-à-charge est un frein à l'adhésion thérapeutique.

 

 

Retrouvez l'intégralité du dossier spécial "Les maladies chroniques et l’adhésion thérapeutique (HTA, hypercholestérolémie, etc.)"

 

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