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Phase III positive pour le vutrisiran dans l'amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie
Publié le lundi 24 juin 2024
L'ARN interférent vutrisiran (Amvuttra*, Alnylam) réduit la mortalité et les évènements cardiovasculaires chez les patients atteints d'amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie (ATTR-CM), selon des résultats de phase III annoncés par le laboratoire dans un communiqué lundi 24 juin.
Il existe deux formes d'amylose liée à la transthyrétine (ATTR): l'une héréditaire (hATTR), due à un variant génétique de la transthyrétine, qui affecte environ 50.000 personnes dans le monde; l'autre wild-type, sans mutation de la transthyrétine, qui affecte 200.000 à 300.000 personnes dans le monde, rappelle Alnylam.
Amvuttra* est approuvé et commercialisé dans plus de 15 pays pour le traitement de l'amylose héréditaire à transthyrétine avec polyneuropathie (hATTR-PN) chez l'adulte. En France, il a été inscrit au remboursement en mars. L'ARN interférent est également développé dans le traitement de l'amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie (ATTR-CM), qui concerne les formes héréditaire et non héréditaire (à transthyrétine wild-type) de la maladie, souligne le laboratoire dans son communiqué.
Les résultats de l'étude de phase III HELIOS-B annoncés lundi concernent l'amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie. Il a porté sur 655 patients atteints d'ATTR-CM héréditaire ou wild-type, randomisés en double aveugle entre le vutrisiran à 25 mg et un placebo, en sous-cutané une fois tous les trois mois jusqu'à 36 mois. Le critère principal de jugement a été atteint, à savoir une réduction statistiquement significative de la mortalité de toute cause et des récidives d'évènements cardiovasculaires sous vutrisiran dans l'ensemble de la population d'étude, avec un risque relatif approché (Hazard ratio) diminué de 28%, selon les résultats rapportés par Alnylam.
Cet effet significatif a également été observé au sein de la population ne recevant pas de tafamidis (Vyndaqel*, Pfizer) au départ, traitée en monothérapie par le vutrisiran (395 patients), avec un risque relatif approché réduit de 33%. Des améliorations significatives ont été observées aussi sous vutrisiran sur l'ensemble des critères secondaires, dont les mesures de la progression de la maladie (test de marche pendant 6 min, questionnaire fonctionnel KCCQ et classe NYHA à 30 mois). Le risque relatif approché de mortalité de toute cause seule a été significativement réduit à 42 mois, de 35% sur l'ensemble des patients inclus et de 35% également chez les patients sous monothérapie.
Les résultats détaillés de l'essai ont été soumis sous forme de Late-Breaking Abstract au congrès de l'European Society of Cardiology (ESC), qui se tiendra à Londres du 30 août au 3 septembre, et le laboratoire compte déposer les dossiers réglementaires dans le monde cette année, dont une demande d'extension d'indication auprès de la Food and Drug Administration (FDA) avec évaluation dans un cadre prioritaire (Priority Review).
"En supposant une issue favorable des examens réglementaires, le vutrisiran peut devenir le nouveau traitement standard de cette maladie", souligne Yvonne Greenstreet, directrice générale d'Alnylam.
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