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Les inhibiteurs du SGLT2 diminuent les insuffisances cardiaques mais pas les infarctus (méta-analyse)
Publié le jeudi 7 octobre 2021
WASHINGTON, 5 janvier 2022 (APMnews) - Les antidiabétiques de la classe des inhibiteurs du SGLT2 ont un bénéfice cardiovasculaire qui passe par la baisse des décès cardiovasculaires et des insuffisances cardiaques, mais il n'y a en revanche pas d'effet sur le risque d'infarctus du myocarde, confirme une méta-analyse publiée par JAMA Network Open.
Mukul Bhattarai de l'université de l'Illinois à Springfield et ses collègues ont regroupé les données d'une dizaine d'essais cliniques randomisés qui ont montré l'intérêt des inhibiteurs du SGLT2 chez des patients à haut risque, avec toutefois des différences de niveau de bénéfice selon les essais, afin de préciser l'effet de ces médicaments.
Ils ont ainsi étudié 71.553 patients issus d'essais chez des diabétiques, insuffisants rénaux ou insuffisants cardiaques, randomisés entre un inhibiteur de SGLT2 (empagliflozine, dapagliflozine, canagliflozine, sotagliflozine ou ertugliflozine) et un placebo et suivis 2,3 ans en moyenne.
Il y avait une baisse de 33% du risque de décès cardiovasculaire ou hospitalisation pour insuffisance cardiaque. Cela correspond à un besoin de traiter 5,7 patients pour éviter un événement.
Le risque d'hospitalisation ou admission aux urgences pour insuffisance cardiaque a été également diminué de 33% par les gliflozines. Durant le suivi moyen des patients étudiés, le risque a été de 4,4% avec une gliflozine contre 6,8% avec un placebo.
Le risque de décès de cause cardiovasculaire était diminué de 13% (4,65% contre 5,1%). La mortalité globale était elle aussi diminuée de 13%.
En revanche, dans les cinq études qui se sont intéressées au risque d'infarctus du myocarde, celui-ci n'était pas statistiquement différent, étant survenu chez environ 4,7% des patients dans chaque groupe, constatent les chercheurs.
Des analyses de sous-groupes montrent que le bénéfice de ces médicaments était similaire chez les femmes et les hommes et avant ou après 65 ans. En revanche, il semblait moins important (tout en restant statistiquement significatif) chez les personnes d'origine occidentale que dans les autres origines ethniques (analysées toutes ensemble).
Source: APMnews
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