1 minute de lecture
La dépression est associée au risque de développer une insuffisance cardiaque
Publié le jeudi 7 octobre 2021
WASHINGTON, 14 avril 2022 (APMnews) - Les symptômes dépressifs sont associés à un risque accru de développer une insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée, selon une étude américaine publiée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA).
Entre 20% et 40% des insuffisants cardiaques rapportent des symptômes dépressifs. La dépression est reconnue comme un facteur de mauvais pronostic chez les patients ayant une insuffisance cardiaque, mais on ne sait pas si elle constitue un facteur de risque indépendant de développer une insuffisance cardiaque chez les patients qui ne présentaient pas cette pathologie cardiaque, rappellent Yulia Khodneva de l'University of Alabama à Birmingham et ses collègues.
A partir des données de la cohorte longitudinale prospective REGARDS, ils ont examiné l'association entre symptômes dépressifs et nouvelle hospitalisation pour insuffisance cardiaque, en distinguant les sous-types d'insuffisance cardiaque. Ainsi, 26.268 adultes de 45 ans et plus ne présentant pas d'insuffisance cardiaque au départ ont été suivis. Un score supérieur ou égal à 4 sur l'échelle du Center for Epidemiologic Studies Depression caractérisait la présence de symptômes dépressifs au départ.
Après 9,2 ans de suivi médian, 872 nouvelles hospitalisations pour insuffisance cardiaque ont été dénombrées, dont 526 chez des personnes sans maladie coronaire et 334 chez des personnes avec maladie coronaire.
L'incidence des hospitalisations pour insuffisance cardiaque était de 4,9 pour 1.000 personnes-années parmi les participants présentant des symptômes dépressifs au départ, contre 3,2 pour 1.000 personnes-années en l'absence de tels symptômes, la différence étant statistiquement significative.
Ce risque élevé était atténué après prise en compte des covariables, pour l'ensemble des insuffisances cardiaques. Toutefois, en ce qui concerne l'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée, le risque d'hospitalisation était significativement augmenté de 48% en cas de symptômes dépressifs, après prise en compte des covariables.
Les symptômes dépressifs n'étaient pas associés en revanche aux hospitalisations pour insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite.
"Les résultats de notre étude suggèrent une importante opportunité de prévention primaire de l'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée", en identifiant les patients ayant des symptômes dépressifs, en ambulatoire ou à l'hôpital, par un dépistage, concluent les auteurs.
Source: APMnews
Dans la même thématique
Articles les plus lus

Le taux de NT-proBNP associé au risque cardiovasculaire, indépendamment de la pression artérielle
Publié le 24 février 2021
Pas de preuve qu'un score calcique coronaire améliore la prédiction du risque cardiovasculaire (méta-analyse)
Publié le jeudi 7 octobre 2021
Parmi les effets indésirables rapportés sous statines, une majorité serait associée à un effet nocebo
Publié le jeudi 30 septembre 2021
Le risque de décès plus important lorsque la FA est diagnostiquée après un AVC
Publié le mercredi 24 février 2021
L'aspirine associée à un surrisque d'insuffisance cardiaque chez les personnes à risque
Publié le jeudi 7 octobre 2021
0 commentaire
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté. Se connecter