Comment prendre en charge une myocardite sous immunothérapie ?

Mis à jour le mardi 27 septembre 2022
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Franck Thuny

Pr Franck THUNY
Membre du CoDIR du GCO
Marseille

Prise en charge de la myocardite sous "immune checkpoint inhibitors"

Toute suspicion de myocardite doit conduire à une hospitalisation urgente et aux investigations permettant un diagnostic rapide, dont l’échocardiographie, l’IRM cardiaque et la biopsie endomyocardique, si les résultats sont contradictoires.

La sévérité de la myocardite, en s’appuyant sur la présentation clinique, hémodynamique, et l'ECG, permettent de classer les patients en formes fulminante, non fulminante et réfractaire à la corticothérapie.

De cette évaluation initiale découleront le lieu d’hospitalisation (secteur monitoré ou unité de soins intensifs) et l’intensité de la prise en charge initiale, et notamment du traitement immunosuppresseur (corticostéroïdes seuls ou association à un immunosuppresseur) (Figure 1).

Les immunosuppresseurs de seconde ligne potentiellement utilisables n’ont actuellement qu’un faible niveau de preuve, mais ont montré leur pertinence des series de cas issus d’étude monocentrique (tocilizumab, abatacept, alemtuzumab, et tofacitinib).

Dans la majorité des cas, les ICIs seront arrêtés définitivement après une discussion multidisciplinaire.

Figure 1 : prise en charge d'un patient présentant une myocardite avérée secondaire à l'administration d'une ICI
D’après Lyon AR, et al. "2022 ESC Guidelines on cardio-oncology developed in collaboration with the European Hematology Association (EHA), the European Society for Therapeutic Radiology and Oncology (ESTRO), and the International Cardio-Oncology Society (IC-OS)". Eur Heart J. 2022 Aug 26:ehac244. doi: 10.1093/eurheartj/ehac244. Epub ahead of print. PMID: 36017568

Retrouvez l'intégralité du dossier spécial "L’essentiel des recommandations ESC 2022 en cardio-oncologie par le groupe de cardio-oncologie de la SFC"