Réparation d'anévrisme de l'aorte abdominale : meilleure évolution avec les IEC et ARAII qu'avec les bêta-bloquants

Publié le lundi 21 août 2023

APM news

WASHINGTON, 10 août 2023 (APMnews) - Les inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone sont associés à une meilleure évolution post-réparation d'anévrisme de l'aorte abdominale que les bêta-bloquants, selon une étude américaine publiée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA).

Un contrôle optimal de la pression artérielle est crucial après réparation d'un anévrisme de l'aorte abdominale, par voie endovasculaire ou chirurgicale, afin de réduire la mortalité et les complications postopératoires. Les preuves actuelles sont cependant insuffisantes pour déterminer le meilleur traitement anti-hypertenseur, soulignent Nadin Elsayed de l'université de Californie à San Diego (UCSD) et ses collègues.

A partir d'une base de données du système Medicare, ils ont identifié tous les patients hypertendus ayant reçu une réparation d'anévrisme de l'aorte abdominale endovasculaire ou chirurgicale entre 2003 et 2018. Ils ont été séparés en deux groupes selon qu'ils recevaient, en pré-opératoire et après l'intervention, un traitement par inhibiteur du système rénine-angiotensine-aldostérone ou par bêta-bloquant.

Sur 8.789 patients inclus, 40% étaient traités par inhibiteur du système rénine-angiotensine-aldostérone et 60% par bêta-bloquant.

Un appariement a été fait entre les patients de chaque groupe en fonction d'un score de propension, constituant 3.053 paires de patients.

L'analyse chez les patients appariés montre que le traitement par inhibiteur du système rénine-angiotensine-aldostérone est associé à une réduction statistiquement significative de 70% du risque de mortalité postopératoire, calculé selon la méthode des odds ratios, ainsi qu'une baisse significative de 90% du risque d'infarctus et de 40% du risque de ne pas retourner directement à son domicile après l'intervention, par rapport au traitement par bêta-bloquant.

A un an, le risque de décès était encore significativement diminué (-60%), ainsi que le risque de rupture d'anévrisme (-30%), au sein de la cohorte appariée.

"Lors de la prescription d'un traitement anti-hypertenseur pour les patients recevant une réparation d'anévrisme de l'aorte abdominale chirurgicale ou endovasculaire, les inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone doivent être envisagés plutôt que les bêta-bloquants, en l'absence de contre-indication, étant donné les résultats favorables [...] dans cette population", concluent les auteurs.

(JAHA, publication en ligne du 14 juillet)

Source: APMnews

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