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Risque cardiovasculaire augmenté avec les triptans chez les patients âgés

Publié le vendredi 21 avril 2017

ROUEN, 21 avril 2017 (APMnews) - Le prise d'antimigraineux de la famille des triptans semble augmenter le risque d'événement cardiovasculaire chez les personnes âgées, selon une étude de pharmaco-épidémiologie française présentée cette semaine au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) à Rouen.

En raison de leur action d'agoniste du récepteur 5HT1 de la sérotonine, les triptans ont le potentiel d'induire des événements cardiovasculaires, mais malgré ce risque, leur sécurité cardiovasculaire chez les personnes âgées n'a jamais été spécifiquement étudiée, notent Joëlle Micallef de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) et ses collègues dans le résumé de l'étude.

C'est pourquoi ils ont conduit une étude de la base de données de l'assurance maladie (Sniiram), dans laquelle tous les patients de 65 ans et plus ayant eu une prescription de triptan entre 2011 et 2014 ont été appariés avec 4 contrôles chacun. Les événements cardiovasculaires survenant dans les 90 jours étaient étudiés.

Ils ont ainsi comparé 47.353 utilisateurs de triptan âgés de 71 ans en moyenne (dans les 3/4 des cas une seule prescription de triptan a été délivrée) et 198.412 contrôles.

En première analyse, 0,4% des patients ayant pris un triptan ont eu un événement cardiovasculaire (accident vasculaire cérébral, angor, infarctus du myocarde) alors que ce fut le cas de 0,52% des contrôles. Mais les contrôles avaient significativement plus de comorbidités cardiovasculaires et donc un niveau de risque plus élevé.

Les chercheurs ont ensuite fait une analyse appariant plus précisément des patients et contrôles ayant un niveau de risque similaire et ont alors observé une élévation de 24% du risque. Les utilisateurs de triptan étaient 0,66% à avoir eu un événement cardiovasculaire contre 0,53% des contrôles.

De plus, dans le groupe triptan, 28,2% des événements cardiovasculaires sont survenus dans la période de prescription alors que chez les contrôles, seuls 4,9% des événements se trouvaient dans la même période.

Source : APM International

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