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Un dépistage par patch ECG de la fibrillation atriale après 75 ans multiplie par 10 les cas détectés
Publié le mercredi 3 mars 2021
WASHINGTON, 25 février 2021 (APMnews) - Un dépistage par patch ECG de la fibrillation atriale chez des personnes de 75 ans et plus a multiplié par 10 le nombre de cas détectés et permis de débuter un traitement anticoagulant préventif dans la majorité des cas, dans une étude canadienne publiée par le JAMA Cardiology.
La fibrillation atriale (FA) est une cause majeure d'accident vasculaire cérébral (AVC). Un traitement préventif de l'AVC peut être mis en place... à condition d'avoir détecté la FA préalablement.
Or, la FA n'est souvent pas détectée parce les épisodes durent peu et/ou sont asymptomatiques, et n'est finalement découverte que lorsque l'AVC a eu lieu, rappellent David Gladstone de l'université de Toronto et ses collègues.
Ils ont lancé l'étude SCREEN-AF pour évaluer, dans une population âgée, l'intérêt d'un dépistage de la FA dans une population âgée, donc à risque élevé.
Ce dépistage a été réalisé à l'aide d'un patch ECG (Zio* XT de la société iRhythm Technologies). Ce système, un holter miniature à une seule dérivation, de la taille d'une montre, est placé sur la partie pectorale gauche du thorax et porté durant 2 semaines.
L'étude a été faite chez 856 personnes de 75 ans et plus qui ont été randomisées entre le patch ECG (avec 2 périodes de mesure continue, à 3 mois de distance) et un groupe contrôle.
Une FA a été détectée chez 5,3% des personnes ayant porté le dispositif, comparé à 0,5% de détection d'une FA dans le groupe contrôle. Le nombre de cas détectés était donc décuplé.
La durée médiane de temps passé en FA aux cours des deux périodes où les patients portaient l'appareil était de 6,3 heures. Le plus long épisode de FA détecté a été de 5,7 heures.
Un traitement anticoagulant oral a pu être instauré chez 75% des personnes chez qui une FA a été dépistée.
Le dispositif a été globalement bien toléré, avec seulement 1,2% des patients qui ont dû arrêter de la porter en raison de réactions cutanées.
Les patients ont également porté au poignet un dispositif de mesure de la pression artérielle qui dispose d'une capacité de détection des FA, afin d'en comparer l'efficacité. Cet appareil n'a détecté que 5 FA... et a aussi donné 72 faux positifs. Ce système s'avère donc nettement moins efficace que le patch ECG.
Le patch ECG devrait maintenant être évalué pour savoir si cette stratégie -dépistage puis mise sous anticoagulant- permet effectivement de diminuer le risque d'AVC chez les personnes âgées.
Un début de réponse a été donné il y a quelques mois avec l'étude mSTOPS dont les résultats ont été présentés au congrès de l'American Heart Association (AHA). Dans une population moins âgée, l'utilisation du patch ECG a conduit à une réduction du risque d'AVC.
Source: APMnews
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