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Faut-il toujours maintenir des statines à haute dose après SCA ?
Publié le lundi 2 novembre 2020
Auteur :
Pr Johanne Silvain
Sorbonne Université Médecine - Unité de Soins Intensifs de Cardiologie, Institut de Cardiologie, Pitié-Salpêtrière, Paris
La réponse à cette question est oui, il faut essayer de maintenir la plus forte dose de statine tolérée chez le patient en post SCA. Et le meilleur moyen est de commencer ce traitement lors de l’hospitalisation pour l’évènement initial.
Néanmoins, il est fréquent de revoir les patients en consultation avec des interrogations sur les fortes doses de statine, voir même des demandes de réductions des doses « mais Docteur, puisque je n’ai plus de cholestérol, je n’ai plus besoin de statine ! » ou « pouvez-vous baisser la dose de ma statine car je trouve qu’elle est trop forte … » ou des doses déjà réduite par un confrère.
Il est difficile d’expliquer aux patients le temps d’une consultation que le risque cardiovasculaire d’un premier évènement athérothrombotique ou d’une récidive n’est que partiellement corrélé au taux de LDL-Cholestérol mesuré dans le sang, puisque ce dosage ne nous permet pas d’identifier les patients ayant des plaques d’athérome « instables » susceptibles de faire un accident cardiovasculaire par rupture de plaque d’athérome.
Néanmoins, il est important d’expliquer que le LDL-C résiduel, bien qu’imparfait, reste tout de même un des meilleurs marqueurs de récidive d’évènement athérothrombotique dans le suivi au long terme d’un patients après un SCA et qu’il faut s’efforcer de le faire baisser, soit via la plus forte dose de statine tolérée, soit par l’adjonction d’autre molécule hypolipémiante comme l’ézétimibe ou les anti-PCSK9.
L’utilisation de l’ézétimibe 10mg en combinaison avec l’atorvastatine ou la rosuvastatine permet de réduire la dose de statine tout en se maintenant dans les objectifs de LDL cholestérol recommandé en post SCA et semble une stratégie bien acceptée par les patients.
Retrouvez l'intégralité de notre dossier spécial "La saga du cholestérol : jusqu'où faire baisser le LDL-C ?"
Ce contenu vous est proposé avec le soutien institutionnel de Sanofi
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