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Impact de l’épidémie à COVID-19 sur la prise en charge des infarctus avec sus-décalage du segment ST
Sélectionné dans Circulation par Radwan Hakim

Par Radwan Hakim (CCF, Chartres).
Relecture par Guillaume Bonnet (CCF, Paris).

Auteurs :
Chor-Cheung Frankie Tam, Kent-Shek Cheung, Simon Lam, Anthony Wong, Arthur Yung, Michael Sze, Yui-Ming Lam, Carmen Chan, Tat-Chi Tsang, Matthew Tsui, Hung-Fat Tse, Chung-Wah Siu
Référence :
Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes. ;0:CIRCOUTCOMES.120.006631
Date de publication :
17 Mars 2020
Lien :
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Le résumé de Radwan Hakim
La prise en charge de l’infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST constitue une course contre la montre et les systèmes de santé sont organisés pour minimiser les délais de transfert de ces patients vers la salle de cathétérisme. L’impact de l’épidémie à Coronavirus (COVID-19) sur les délais de prise en charge ont été analysés à Hong Kong.
Sept patients admis pour un syndrome coronarien aigu avec sus-décalage de ST au cœur de l’épidémie (entre le 25 janvier et le 10 février 2020) et bénéficiant d’une angioplastie primaire ont été comparés à 108 patients de la période allant du 1er février 2018 au 31 janvier 2019. Les 7 patients n’étaient pas infectés au COVID-19. Parmi eux, 6 sont arrivés pendant les heures ouvrables.
Le délai symptômes – 1er contact médical a été multiplié par 4 (318 min vs 82 min). Le contexte épidémique peut décourager les patients à se rendre à l’hôpital et les structures de secours débordées peuvent expliquer cet important allongement des délais.
Le délai « door to device » passe de 84 à 110 min et celui entre l’arrivée en salle de cathétérisme et le ballon de 20 à 33 min. Les précautions qui s’imposent (équipement du personnel, préparation de la salle…) et l’interrogatoire plus long du patient (voyage, existence d’un contact infecté au COVID-19, …) concourent au retard de revascularisation et donc potentiellement à la péjoration du pronostic.
Il s’agit d’une étude monocentrique avec un faible effectif. En France, une étude similaire est en cours à partir du registre France PCI et devrait nous permettre d’avoir des données plus robustes et centrées sur notre système d’urgences médicales.