Un premier patient en France a reçu un greffon cardiaque après avoir bénéficié du coeur artificiel Carmat

Mis à jour le mercredi 18 octobre 2023
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LILLE, 11 mai 2021 (APMnews) - Un premier patient en France a pu recevoir une greffe cardiaque après avoir bénéficié du coeur artificiel Aeson* (Carmat) dans l'attente d'un greffon disponible, a annoncé lundi le CHU de Lille dans un communiqué.

Le coeur artificiel Aeson* est destiné aux patients atteints d'insuffisance cardiaque en attente de greffe, s'inscrivant dans la stratégie thérapeutique comme "pont à la transplantation", avec pour objectif de prolonger la survie du patient en attendant la disponibilité d'un greffon.

La première greffe française chez un patient porteur du coeur artificiel Aeson* a été réalisée le 4 avril au CHU de Lille, par le Pr André Vincentelli et l'équipe de transplantation du CHU. Il s'agit de la 6e greffe de ce type dans le monde, précise le CHU.

Le patient a attendu 3 mois avec son coeur artificiel, implanté le 29 décembre 2020, avant de pouvoir être transplanté. Entre-temps il avait pu rentrer à son domicile "en toute sécurité", souligne le Pr Vincentelli, cité dans le communiqué.

Le bon déroulement de la greffe cardiaque "a été favorisé par l’utilisation de l’Organ Care System, un système novateur de perfusion de greffon cardiaque", précise-t-il. Il s'agit d'un dispositif permettant de sécuriser le coeur à greffer durant un long transport, utilisé en France depuis mars 2019 par l’équipe de transplantation cardiaque du CHU de Lille.

L'établissement participe à l'étude EFICAS, avec 4 autres centres français, destinée à obtenir l'inscription du coeur artificiel au remboursement.

Sur les 52 patients en attente d'une greffe qu'il est prévu d'inclure dans cette étude, une dizaine viendra du CHU de Lille. L'objectif est d'évaluer la survie des patients à 180 jours avec le coeur artificiel.

L'étude, qui a obtenu un financement de l'Etat de 13 millions d'euros via le système du forfait innovation, devrait commencer à la mi-année, indique le CHU. La participation des pouvoirs publics aux frais d'hospitalisation s'élève à 250.000 euros par patient, précise l'établissement.

Source: APMnews

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