Maladie rénale chronique: une baisse intensive de la pression artérielle sans effet

Le développement de la maladie rénale chronique non diabétique est très lié à l'hypertension et le contrôle de la pression artérielle (PA) est crucial. Mais le niveau optimal de baisse de la PA reste débattu, rappellent Wan-Chuan du Far East Memorial Hospital à Pékin et ses collègues. Les études sur un contrôle intensif avec des cibles plus basses que la normale ont donné des résultats contradictoires.

Par ailleurs, l'étude SPRINT qui a montré l'intérêt d'une diminution de la pression artérielle systolique jusqu'à 120 mmHg chez des hypertendus avait soulevé un doute sur le sous-groupe des patients ayant une maladie rénale chronique en suggérant une élévation de risque d'atteinte rénale aiguë.

Pour clarifier cette double problématique d'efficacité et de sécurité, les chercheurs chinois ont conduit une méta-analyse. Ils ont regroupé 9 études randomisées qui ont comparé sur une période de 3,3 ans en médiane un contrôle intensif avec diminution de la pression artérielle en-dessous de 130/80 mmHg et un contrôle normal (seuil à 140/90 mmHg), dans la maladie rénale chronique non diabétique. Au total, 8.127 patients ont été étudiés.

Les chercheurs n'ont pas observé de différence statistiquement significative entre les 2 groupes pour l'évolution du débit de filtration glomérulaire et de la créatininémie, le risque d'insuffisance rénale terminale ou la mortalité.

Il y avait toutefois une petite tendance favorable à la baisse intensive de la PA chez les patients non afro-américains et ceux qui présentent une protéinurie élevée, notent les auteurs.

(JAMA Internal Medicine, publication en ligne du 13 mars)

Source : APM International