Les antiparkinsoniens dérivés de l'ergot augmenteraient le risque d'insuffisance cardiaque
ROUEN, 21 avril 2017 (APMnews) - Les antiparkinsoniens dérivés de l'ergot de seigle pourraient augmenter le risque d'insuffisance cardiaque, ce qui ne serait pas le cas des autres agonistes dopaminergiques, suggère une étude de pharmacovigilance présentée cette semaine au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) à Rouen.
Des études avaient suggéré l'existence d'un risque d'insuffisance cardiaque avec les agonistes dopaminergiques, mais les résultats étaient contradictoires. F. Montastruc et ses collègues du CHU de Toulouse ont interrogé la base internationale de pharmacovigilance VigiBase pour étudier cette question.
Ils ont identifié 154 notifications d'insuffisance cardiaque chez des patients parkinsoniens ayant reçu un agoniste dopaminergique et ont fait une étude de disproportionnalité.
Ils ont ainsi mis en évidence une augmentation de la probabilité de notification (reporting odds ratio, ROR) pour le pergolide (ROR de 4,66) et la cabergoline (ROR de 3,72), et plus généralement pour les agonistes dopaminergiques dérivés de l'ergot.
A l'inverse, il n'y avait pas de signal pour la bromocriptine, le piribédil, le pramipexole, le ropinirole et l'apomorphine (ROR inférieurs à 1 dans tous les cas), ni pour les agonistes dopaminergiques non dérivés de l'ergot pris dans leur ensemble.
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