L’étude FOURIER : un franc succès biologique et clinique !

Mis à jour le lundi 17 septembre 2018
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Washington, 17/03/17 - Dans cette étude contrôlée randomisée en double aveugle, incluant des patients ayant une athérosclérose stable, l’évolocumab a permis une baisse très significative du taux de LDL avec une diminution des événements cardiovasculaires quelque soit le LDL de base et sans augmentation des effets secondaires par rapport au placébo.

ACC.17

L’évolocumab, un anticorps monoclonal totalement humanisé inhibiteur de PCSK9, a démontré son efficacité dans la réduction du LDL cholestérol. L’étude FOURIER (Further Cardiovascular Outcomes Research with PCSK9 Inhibition in subjects with elevated Risk) a evalué l’efficacité de l’évolocumab, en association avec les statines, dans la réduction des événements cardiovasculaires.

Cette étude randomisée, contrôlée, en double aveugle, a été menée dans 1 242 sites dans 49 pays entre février 2013 et juin 2015. Elle a inclus des patients âgés entre 40 et 85 ans ayant une maladie athéroscléreuse avérée, actuellement stable. Les patients étaient inclus s’ils avaient un LDL > 70mg/dl et un non-HDL cholestérol > 100mg/dl. Ils étaient randomisés pour recevoir l’évolocumab sous-cutané 140 mg toutes les deux semaines ou 420 mg tous les mois versus placebo.

Au total, 27 564 patients ont été inclus dans l’étude. Le LDL médian de base était de 92mg/dL. Ce chiffre a été réduit de 59% en fin d’étude pour atteindre les 30mg/dL, avec une stabilisation du chiffre tout au long de l’étude. A 2 ans, une réduction de 15% du critère primaire (un composite d’événements cardiovasculaires majeurs incluant l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral, l’hospitalisation pour angor instable ou la revascularisation coronaire) et de 20% du critère secondaire (composite de décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) ont été observés. Ce bénéfice a été obtenu dans tous les sous-groupes d’âge, de sexe, de dose de statine et de LDL de base, y compris dans le quartile bas de LDL où le LDL de base était à 74md/dL et a baissé à 22mg/dL durant l’étude. Cependant, il n’y a pas eu de réduction de la mortalité cardiovasculaire ou autre. Le taux d’effets secondaires était assez similaire entre les groupes traitement et placebo, en dehors du taux de réaction au point de ponction qui était légèrement plus élevé dans le groupe traitement mais n’ayant pas entrainé une augmentation du taux d’interruption de traitement.

L’évolocumab a de nouveau prouvé sa capacité à fortement réduire le LDL, avec en plus une réduction des événements cardiovasculaires. Un suivi au plus long cours devrait permettre de mesurer l’augmentation progressive du bénéfice et son impact potentiel en termes de mortalité.

Nicole KARAM, d’après la présentation de Mark SABATINE durant les LBCT de l’ACC.17 et la publication simultanée dans le NEJM « Further Cardiovascular Outcomes Research with PCSK9 Inhibition in subjects with elevated Risk”.

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