Bénéfice d'un programme d'exercices physiques à domicile chez les dialysés

Publié le jeudi 8 juin 2017

MADRID, 6 juin 2017 (APMnews) - Un programme d'exercices physiques à domicile a permis d'améliorer les performances physiques et la qualité de vie chez des patients dialysés, et de réduire le risque d'hospitalisation à long terme, selon une étude italienne présentée dimanche au congrès de l'European Renal Association et de l'European Dialysis and Transplant Association (ERA-EDTA) à Madrid.

Jusqu'à présent, chez les insuffisants rénaux chroniques, les effets de l'activité physique avaient été évalués chez les patients hémodialysés uniquement, dans de petites études monocentriques, au cours des séances de dialyse ou à l'hôpital, rappellent les organisateurs du congrès dans un communiqué.

Mais cette approche n'aide pas le patient à s'impliquer dans sa prise en charge, alors que des programmes à domicile, en dehors des séances de dialyse, pourraient favoriser la mise en oeuvre de ces exercices, ainsi que la responsabilisation du patient.

Dans cette étude, le Pr Francesca Mallamaci de l'Azienda Ospedaliera Bianchi-Melacrino-Morelli à Reggio de Calabre et ses collègues ont inclus 296 patients dans différentes unités de dialyse puis les ont randomisés entre le programme d'exercices physiques à domicile et un groupe contrôle sans intervention pour 6 mois, selon le résumé de la communication présentée en session orale late-breaking.

Les exercices physiques à réaliser à domicile étaient prescrits en fonction des tests de performance réalisés à l'inclusion, indiquent les auteurs, sans donner plus de précision dans le résumé.

A l'issue des 6 mois, des tests de performance ont été de nouveau réalisés à l'hôpital, montrant une amélioration "remarquable" au test de marche de 6 minutes et à celui du passage assis-debout chez les patients ayant suivi le programme d'exercices à domicile par rapport au groupe contrôle, ajoutent-ils, sans donner de chiffres dans le résumé.

Une amélioration significative a également été observée sur les items de fonction cognitive et de qualité des interactions sociales de l'échelle KDQOL-SF pour les patients ayant suivi le programme d'exercices physiques à domicile.

L'étude s'est prolongée par une période de suivi en ouvert jusqu'à 36 mois, au cours de laquelle les données de décès, d'événements cardiovasculaires et d'hospitalisation ont été recueillies.

L'analyse des données montre que le risque d'hospitalisation à 36 mois a diminué de 29% chez les patients ayant bénéficié des programmes d'exercices physiques à domicile, par rapport au groupe contrôle. Ce bénéfice était équivalent à la baisse observée juste après la fin du programme.

Selon l'analyse par sous-groupes, ce sont les patients les plus observants qui présentent le plus faible risque d'hospitalisation.

"Ces résultats indiquent qu'un simple programme d'exercices physiques de faible intensité à domicile, personnalisé, permet d'améliorer à la fois les performances physiques, la qualité de vie et le risque d'hospitalisation", conclut le Pr Mallamaci, citée dans le communiqué.

 

Source :  APM International

Dépêche précédente

Dépister le cancer colorectal chez les coronariens ?

Dépêche suivante

De nouveaux risques associés à l'apnée du sommeil

0 commentaire — Identifiez-vous pour laisser un commentaire