Atteinte de la cible de LDL-cholestérol sous traitement: une amélioration... encore insuffisante

Publié le mardi 17 janvier 2017

PARIS, 16 janvier 2017 (APM) - La proportion de patients coronariens qui atteignent la cible de LDL-cholestérol sous traitement hypolipémiant a augmenté en 2012-2014 par rapport à 2008-2009, mais cette proportion reste encore nettement insuffisante, selon une étude comparative de ces deux périodes, présentée aux journées européennes de la Société française de cardiologie (SFC) à Paris.

Les études DYSIS I (1.470 patients) et DYSIS II (591) ont été comparées.

La dose moyenne (en dose équivalente d'atorvastatine) a augmenté entre les deux périodes, passant de 19,6 g/l à 30,2 g/l.

Les proportions de patients associant un autre hypolipémiant à la statine étaient en revanche diminuées, passant de 18,1% en 2008-2009 à 12,6% en 2013-2014.

Le taux moyen de LDL-C a diminué, de 1,01 g/l à 0,84 g/l, ce qui montre une amélioration de l'efficacité de la prise en charge.

Néanmoins, quand Jean Ferrières du CHU de Toulouse et ses collègues regardent la proportion de patients qui sont bien descendus en-dessous de la cible de 0,7 g/l, ils constatent certes un doublement, mais cela reste encore insuffisant: 15,3% des patients en 2008-2009 atteignaient l'objectif thérapeutique et cela passait à 34,5% en 2013-2014.

Si l'on prend une cible moins drastique (mais plus souple que les recommandations), à 1 g/l, la proportion de patients en-dessous de ce seuil était respectivement de 52,8% en 2008-2009 et 72,1% en 2013-2014.

Ainsi, malgré cette évolution favorable, "près des deux tiers des patients gardent un LDL-C élevé et restent à risque augmenté d'événement cardiovasculaire", concluent les chercheurs.

Chez les diabétiques

Une étude présentée par des chercheurs de l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP) s'est intéressée spécifiquement au traitement hypolipémiant chez les diabétiques. Chez 5.760 patients de la cohorte CDUC, ils ont regardé la proportion de patients atteignant la cible.

Parmi les diabétiques de type 2 sans maladie cardiovasculaire ni néphropathie, la cible est 1 g/l. Sur l'ensemble des patients concernés, le taux moyen de LDL-C était 1 g/l, ce qui semble bon... mais en réalité 49% des patients étaient encore au-dessus du seuil.

Pour ceux qui sont aussi coronariens, la cible est 0,7 g/l. La moyenne des patients concernés était à 0,79 g/l et 35,8% des patients n'atteignaient pas la cible. Et chez ceux qui présentaient une néphropathie diabétique, le taux moyen de LDL-C était à 0,89 g/l et 21,8% des patients n'atteignaient pas la cible de 0,7 g/l.

Source : APM International

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