Épidémiologie de la carence martiale

Mis à jour le lundi 4 octobre 2021
dans
Michel Galinier

Auteur :
Dr Michel Galinier
CHU Toulouse - Hôpital Rangueil Toulouse

 

La prévalence élevée de la carence martiale justifie sa détection chez tout insuffisant cardiaque.

Au cours de l’IC aiguë, elle est retrouvée chez 70 % des patients, favorisée alors par un état inflammatoire et une hémodilution.

Au cours de l’IC chronique, elle est retrouvée chez environ 50 % des patients présentant une fraction d’éjection réduite. Sa fréquence est plus importante chez les femmes que chez les hommes et s’élève avec la sévérité de la maladie, qu’elle soit appréciée par la classification de la NYHA ou une augmentation des peptides natriurétiques de type B.

Sa prévalence serait encore plus élevée au cours de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée, de l’ordre de 60 %1.

Des données françaises ont été fournies par la récente étude CARENFER, réalisée chez 1 733 patients insuffisants cardiaques, d'un âge moyen de 75 ans, comportant 38 % de femmes, dont 42 % présentaient une décompensation cardiaque aiguë et 35 % une fraction d'éjection préservée (> 50 %).

La prévalence globale de la carence martiale est de 50 %, répartie entre 30 % de carence absolue et 20 % de carence fonctionnelle, alors que celle de l'anémie est de 52 %. Elle est retrouvée dans 54 % des formes aiguës et 47 % des formes chroniques, et est plus fréquente si la fraction d'éjection est réduite.

Référence

  1. Martens P, Nijst P, Verbrugge F, et al. Impact of iron deficiency on exercise capacity and outcome in heart failure with reduced, mid-range and preserved ejection fraction. Acta Cardiol 2018;73(2):115-123

 

 

Retrouvez l'intégralité du dossier spécial "La carence en fer de l’insuffisant cardiaque : pourquoi, pour qui et comment ?"