CMH - Comment faire une manœuvre de Valsalva ?

Mis à jour le mardi 8 août 2023
dans
Nicolas Mansencal

Pr Nicolas Mansencal
Cardiologue
Hôpital Ambroise-Paré
Boulogne-Billancourt

Il est parfois complexe de réaliser cet enregistrement en coupe apicale 5 cavités, car il existe des risques d’erreur (confusion entre le flux d’insuffisance mitrale et le gradient). En effet, avec l’obstruction, la fuite mitrale peut se majorer, et cela est source d’erreur.

Un repérage bidimensionnel est nécessaire, et il convient de bien expliquer la procédure au patient. Dans un premier temps, il faut prendre du temps afin que le patient comprenne parfaitement la manœuvre : le patient doit pousser fort, nez bouché, bouche fermée pendant le plus longtemps possible. Le piège réside dans l’inspiration profonde avant la manœuvre, et cela va se traduire par une perte de qualité de l’imagerie. Il faut expliquer au patient qu’il n’est pas nécessaire d’inspirer avant.

Une fois que vous avez fait le repérage 2D, correspondant à une sorte de répétition, vous demandez au patient de refaire la manœuvre et vous devez alors « tirer » en Doppler continu dans la chambre de chasse aortique en coupe apicale 5 cavités afin de monitorer l’évolution de votre gradient, le but étant de démasquer des gradient max. significatifs, supérieurs à 30 mmHg (Figure 1).

Il faut d’ailleurs que cette manœuvre soit parfaitement pratiquée, car il existe un risque de sous-estimation de la mesure du gradient quand le test est fait « mollement ». Il faut donc un Valsalva intense et prolongé !

Figure 1 : Enregistrement en Doppler continu d’un gradient intra-VG se majorant lors de la manœuvre de Valsalva chez un patient ayant une cardiomyopathie hypertrophique non-obstructive au repos.

 

Retrouvez l'intégralité du dossier spécial « CMH obstructive : comment rechercher et mesurer l’obstruction en pratique clinique ? »

 

Ce contenu vous est proposé avec le soutien institutionnel de Bristol Myers Squibb

Bristol-Myers Squibb