Dossier spécial : Comment optimiser la prise en charge lipidique après un syndrome coronaire aigu ?

Pr François Schiele
Cardiologie et maladies vasculaires
Hôpital Jean-Minjoz, CHU Besançon
Les études observationnelles montrent que le traitement hypolipémiant est généralement sous-dosé à la phase précoce des SCA, non optimisé et difficile à maintenir durant le suivi.
Déterminer de façon précise les justifications et modalités de prescription après un SCA était le but du survey « EuroPath IV ».
Sur la base des constats des études observationnelles, plusieurs groupes d’experts ont proposé des stratégies hypolipémiantes lors du SCA, qui partagent l’idée d’atteindre les objectifs thérapeutiques le plus rapidement possible, par une intensification du traitement initial, une optimisation rapide, et un maintien le plus longtemps possible.
Contrôler le LDL-c à la suite d’un SCA : mission impossible ?
C’est la question qu’on est en droit de se poser à la lecture des études observationnelles qui montrent l’échec répété de l’atteinte des objectifs thérapeutiques.
Pourtant, la démonstration d’efficacité clinique de la baisse du LDL-c par les statines lors d’un syndrome coronarien aigu (SCA) date de plus de 20 ans et est régulièrement confirmée depuis.
Un changement de paradigme dans la stratégie de prescription à la phase aigüe d’un SCA ?
C’est ce qui se dégage des communications des groupes d’experts, européens ou français, qui proposent de débuter le traitement hypolipémiant le plus tôt et le plus intensément possible après le diagnostic de SCA, par rapport aux stratégies habituelles d’intensification progressive, dites « step by step », qui sont toujours préconisées en prévention cardiovasculaire.
Prise en charge lipidique post-SCA : après la phase aiguë
Le pronostic des syndromes coronariens aigus s’est considérablement amélioré, avec des taux de mortalité nettement réduits, grâce notamment à des interventions précoces et à un traitement médical mieux adapté.
Pour autant, on constate des taux de récidives qui demeurent importants, malgré des recommandations internationales de plus en plus précises et des objectifs thérapeutiques bien identifiés, mais aussi avec des taux de patients n’atteignant pas ces objectifs qui restent importants …. trop importants !
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