Dossier spécial : Coronarien et LDLc : de l’actualité à la mise en pratique en France

Mis à jour le jeudi 17 novembre 2022
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Gilles Lemesle

Pr Gilles Lemesle
 Service USIC et Centre Hémodynamique
Institut Cœur-Poumon, CHRU,
Lille

Pour tout cardiologue prenant en charge un patient coronarien, se battre contre le LDLc est un enjeu majeur dans l’optique d’améliorer le pronostic de ces patients. Une nouvelle fois, le congrès de l’ESC 2022 a été riche en actualités. Les sous-analyses des études ODYSSEY-OUTCOMES et PACMAN-AMI ainsi que les résultats de l’étude PENELOPE ont été présentés. Nous proposons ici de revenir sur cette actualité récente et de la contextualiser à la pratique française et à une évaluation plus globale du risque résiduel chez le patient coronarien.

Bonne lecture !

 

Grandes études et nouveautés de l’ESC 2022

Lors des sessions scientifiques de la Société Européenne de Cardiologie de 2022, des études ont été présentées qui permettent de mieux définir et comprendre le bénéfice clinique des anti-PCSK9 dans la prise en charge du risque cardiovasculaire.

Deux études ont démontré qu’un traitement prolongé par anti-PCSK9 est bien toléré et augmente le bénéfice clinique observé initialement, une étude a montré que l’alirocumab permet de diminuer la charge athéromateuse coronaire.

Patients à très haut risque cardiovasculaire : comment évaluer le risque

Pouvoir identifier de manière précise le risque résiduel « athérothrombotique » d’un patient coronarien est crucial pour adapter au mieux la prise en charge de ces patients et leur surveillance en pratique clinique quotidienne. Ce risque ne se limite bien sûr pas au seul risque coronaire. Une évaluation du risque « athérothrombotique » global est primordiale.

Nous allons voir dans les deux articles suivants que ce risque passe par 1) une évaluation du niveau de contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire et 2) une évaluation de la diffusion de l’athérome sur le réseau coronaire et sur les autres territoires artériels. Bien sûr, d’autres critères, notamment l’âge, la présence d’une insuffisance rénale chronique ou d’une fibrillation atriale, sont associés à un risque « athérothrombotique » plus élevé.

De nouvelles stratégies de prévention lipidique chez les patients intolérants

Malgré toutes les avancées thérapeutiques en lipidologie, l’intolérance musculaire aux statines reste pour le clinicien une situation délicate et sa prise en charge souvent décevante : définitions multiples, incidence très floue entre 5 et 30 %, présence d’autant de facteurs confondants que prédictifs, pas de critère diagnostic de certitude, l’ensemble aboutissant souvent à une prévention peu efficace.

Sans prétendre que tout cela va changer, des avancées sur la définition, les facteurs prédictifs, l’aspect « nocébo » et les possibilités thérapeutiques offrent des perspectives nouvelles.

 

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