Dossier spécial : écho et imagerie de coupe
La cardiologie d’aujourd’hui nécessite des diagnostics précoces, une évaluation pronostique et une aide à la décision thérapeutique. De plus en plus, la prise en charge des patients est individualisée. Pour cela, l’examen clinique, l’ECG, les données biologiques sont nécessaires mais nécessitent en complément l’usage de techniques d’imagerie. Le cœur est un organe en perpétuel mouvement avec des spécificités anatomiques et fonctionnelles qui en font sa singularité. L’imagerie ultrasonore, les imageries de coupes et les imageries fonctionnelles ont toutes une place qu’il reste à affiner pour proposer le bon examen au bon patient. Les progrès sont conséquents et les ultrasons sont très présents, le scanner se développe en parallèle de l’imagerie nucléaire et l’IRM. Nous avons aussi la possibilité aujourd’hui de fusionner les informations de l’une ou l’autre de ces techniques avec cet objectif : guider au mieux la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Regardez ce qui suit !
![]() |
![]() |
Martine Gilard et Erwan Donal
Imagerie échographique
La vie d’une unité fonctionnelle d’exploration cardiaque non invasive est chargée, mouvementée parfois. Les patients sont nombreux, les niveaux d’expertises variables en fonction de la typologie des examens.
Nous devons assurer la prise en charge médicale et effectuer l’examen paraclinique pour lequel le patient nous est confié. Il est parfois difficile de mener l’interrogatoire, faire les mesures et synthétiser tout cela sur le temps disponible. Mais voilà, notre rêve est en voie de se réaliser… diminuer le temps des acquisitions et des mesures grâce à des progrès constants de la qualité des images et via l’automatisation des mesures.
Les mesures 2D, 3D, Doppler et Doppler tissulaires sont aujourd’hui possibles de manière automatique. Il devrait en résulter un gain en temps, un gain en robustesse et reproductibilité entre les opérateurs et les examens successifs. Ceci est déjà démontré pour la fraction d’éjection du ventricule gauche en 3D mais est aujourd’hui transposable à toutes les modalités de l’échocardiographie transthoracique.
Aussi, l’échocardiographie progresse et il est aujourd’hui possible de quantifier la fonction atriale, la fonction ventriculaire gauche, beaucoup plus aisément qu’il y a quelques années. Nous détaillerons ensuite, les mesures des déformations myocardique du ventricule droit et de l’oreillette gauche. Nous pouvons aussi nous réjouir des progrès de la quantification de la fraction d’éjection du ventricule droit en 3D.
Pour la cardiologie interventionnelle, les progrès font rage aussi ! Nous pouvons fusionner le scanner et l’échocardiographie pour aider mieux à la fermeture de fuites paraprothétiques et à la pose de prothèses telles les prothèses mitrales percutanées. Nous avons aussi des progrès en termes de qualité d’image et de guidage pour obtenir de meilleurs résultats et ce, en gagnant toujours plus de temps grâce à des interfaces astucieuses.
Les échocardiographies transthoraciques et transoesophagiennes sont des examens indispensables pour nombre de patients de cardiologie et d’au-delà. Nous pratiquons beaucoup d’examens utiles à un meilleur soin et gagnons aujourd’hui de la diffusion des techniques d’intelligence artificielle pour obtenir plus de fiabilité et de reproductibilité. Une révolution est en cours, il devient même envisageable d’avoir des initiations automatiques de nos rapports d’examen…
Erwan Donal
Imagerie de coupe
L’imagerie en cardiologie est dominée par l’échocardiographie de plus en plus performante. À ses cotés s’est développée l’imagerie en coupe dont les améliorations récentes en termes de résolution spatiale et temporelle, la rendent incontournable dans certaines pathologies cardiaques et dans la cardiologie structurelle.
Martine Gilard
Ce contenu vous est proposé avec le soutien institutionnel de General Electric
